Transformation de l’agriculture: un atelier organisé à Kinshasa pour établir l’état des lieux du système semencier

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L’Institut Africain de Leadership Agricole (AALI) et ses partenaires organisent, à Kinshasa, un atelier du 19 au 20 octobre, dans le but de promouvoir le programme “ les technologies pour la transformation de l’agriculture africaine ” (TTA), sous le thème “ TAAT en RDC : pour un système semencier efficace et mis à l’échelle des technologies pour la transformation de l’agriculture congolaise ”.

En effet, la Banque africaine de développement (BAD), dans sa stratégie globale de "Nourrir l'Afrique" pour la transformation de l'agriculture en Afrique, a financé un programme sur "Les technologies pour la transformation de l'agriculture africaine (TAAT)", pour une période de 10 ans, en deux phases de cinq ans, chacune. Ce programme africain à faible revenu couvre 31 pays, y compris la RDC.

« L’objectif de cet atelier est de réunir les différentes parties prenantes au développement du secteur agricole congolais, afin de débattre, de manière patriotique, sur les questions qui bloquent la réglementation du secteur semencier en RDC. Le projet de loi semencière a été soumis au parlement depuis 2016, mais jusqu’à aujourd’hui, il n’a jamais été débattu pour être transmis au président de la République pour promulgation. Nous sommes membres de plusieurs organisations sous régionales et régionales, dont les pays membres ont une loi semencière, alors sur le plan international, nous ne serons pas compétitifs », déclare David Bugeme, Directeur des services conseils en leadership agricole d'AALI. 

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Pour lui, il faut avoir un fondement, une base sur laquelle les producteurs de semence et toute autre personne dans le secteur, peut se servir, afin d’être positionné sur le plan national et international. « Ensemble avec les services de l’État, privés, et les partenaires, nous voulons essayer d’identifier et déterminer toutes les contraintes qui freinent la promulgation de cette loi. Et formuler les recommandations stratégiques qu’on va proposer aux grands décideurs de ce pays, afin qu’on ait une réglementation dans le secteur semencier ». 

Pour sa part, José Ilanga, secrétaire général à l’agriculture et représentant du ministre, espère que la loi agricole passe durant cette session à l’Assemblée nationale.

« On ne peut pas prétendre de nos jours augmenter la production vivrière, ou avoir une production de bonne qualité, si on ne s’attèle pas à avoir une semence de qualité. Cet atelier vient établir l’état des lieux de la RDC, où en sommes-nous avec le système semencier, est-il bien assis, quelles sont les contraintes, quelles sont les perspectives, pour l’amélioration de ce système ? La loi semencière est intégrée dans la loi de révision du code agricole, et bien que ça a pris du temps, mais c’est la formule au niveau de l’assemblée nationale. Nous osons espérer qu’au cours de cette session, dès que la loi agricole passe, au même moment, la loi semencière s'ensuit », a dit le secrétaire général à l’agriculture.

L'objectif de TAAT, dans sa première phase, est d'élargir rapidement l'accès des petits exploitants, principalement des femmes, aux technologies agricoles à haut rendement afin d'accroître la production alimentaire, d'assurer la sécurité alimentaire et d'accroître les revenus ruraux. Dans la deuxième phase, TAAT voudrait améliorer la productivité agricole et la réforme des politiques pour soutenir la Facilité africaine de production alimentaire d'urgence.

Thérèse Ntumba