Alors que les motards déplorent cette taxe qui ne se retrouve nulle part dans la nomenclature, cette dernière a été supprimée en fin de compte. Après plusieurs grogne dont une manifestation devant le gouvernorat, la décision de la gouverneure intérimaire, Julie Kalenga, est tombée en leur faveur.
“Depuis un certain temps, le terme « jeton » est utilisé dans le langage des agents publics et même des contribuables appelés Motocyclistes, alors que ce terme n’est établi par aucune loi, aucun édit. Voilà pourquoi, j’ai décidé de la suppression de cette pratique à tous les niveaux, c’est-à-dire, province, mairie, commune, chefferie, et secteur. J’ordonne à cet effet, tous les services concernés de mobiliser les recettes et d’atteindre, voire dépasser les assignations, en respectant les procédures et les compétences au niveau de chaque entité et là le bon travail sera récompensé. Le mauvais rendement sera sanctionné”, a déclaré Julie Kalenga.
L’autorité provinciale appelle toute la population à une forte mobilisation afin de relever les défis auxquels fait face la province. Elle invite les Est-kasaïens à la culture fiscale pour donner à la province les moyens de sa politique.
« Notre province du Kasaï oriental a plusieurs défis à relever pour son développement intégral. Nous devons nous mobiliser tous comme un seul homme, pour surmonter les embûches. En effet, nous avons tous l’obligation de nous acquitter de nos obligations fiscales, pour donner au gouvernement provincial les moyens de sa politique. La contribution aux charges publiques constitue donc un devoir pour toute personne vivant dans notre province », a-t-elle conclu.
A titre de rappel, la semaine dernière, les chauffeurs taxis motos ont marché pour décrier le paiement de cette taxe dite «jeton». Les motocyclistes n’en peuvaient plus dans la province du Kasaï Oriental face à la tracasserie routière. Ils étaient très en colère contre cette machination qui se traduit par la multiplicité de jetons indispensables pour faire le taxi moto, mais dont certains portent des mentions qui laissent dans la confusion.
Marie Jeanne Molly MUPELA, à Mbujimayi