Conseil de sécurité de l´ONU : Anny Modi plaide pour la participation des femmes et jeunes filles dans les efforts de consolidation de la paix en RDC

Photo/ Droits tiers
Photo/ Droits tiers

Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a tenu ce jeudi 28 septembre 2023, une réunion sans enjeu décisionnel sur les derniers développements de la situation prévalant en République démocratique du Congo.  Dans son allocution, Anny Modi, représentante de la société civile congolaise, a souligné l'importance de la participation des femmes et jeunes filles dans les efforts de consolidation de la paix, tout en reformulant quelques recommandations en faveur de la femme, aux différentes parties prenantes au processus de paix dans son pays.

- Aux agences des Nations Unies : de renforcer les initiatives des femmes dans la participation significative au processus de paix de Nairobi et de Luanda.

- Aux bailleurs de fonds : de rendre la localisation des financements effective pour l'organisation féminine 

- Au gouvernement congolais : de promouvoir la participation et le leadership des femmes dans les initiatives de redressement de stabilisation communautaire.

Anny Modi rapporte que 35 mille cas de violence sexuelle ont été rapportés pour la période de janvier à juin 2023. Ces violences, selon elle, ne sont pas seulement commises dans des zones occupées par les groupes armés. Il y en a également à Tongo dans le territoire de Rutshuru, ainsi que dans les camps de déplacés aux alentours de la ville de Goma. Les auteurs de ces actes profitent de l'impunité du fait de la difficulté du droit d'accès à la justice, a-t-elle souligné.

Par la suite, Mme Modi a demandé la mise en œuvre effective de la bonne volonté politique de la RDC, à assurer l'accès à la justice.

"La RDC a pris des dispositions utiles sur le plan normatif pour assurer l'accès à la justice et la responsabilisation pour les violences sexuelles liées au conflit, à travers la création du fonds national de réparation des victimes et le recrutement de nouveaux magistrats". Cependant, l'effectivité de cette bonne volonté politique exige certains ajouts entre autres : les infrastructures de prise en charge juridique et judiciaire des survivantes et victimes des violences sexuelles liées au conflit, l'affectation des magistrats dans des zones reculées afin de rapprocher la justice des justiciables", a-t-elle renchérit.

Tous les participants à la réunion de ce jeudi ont, après les observations introductives du Secrétaire général des Nations unies, émis des avis et fait des propositions sur la situation sécuritaire en RDC.

Nancy Clémence Tshimueneka