Kwango : un enfant blessé par balle, une tragédie supplémentaire après les affrontements entre FARDC et miliciens Mobondo

Les conséquences des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) et les miliciens Mobondo dans la province du Kwango continuent de se manifester. Outre la dizaine de décès enregistrés au village Molosi, près de Batshongo, et le déplacement massif des populations de plusieurs villages près de la RN 1, un enfant a été victime d'une balle perdue samedi dernier dans le village de Mpese, le long de la rivière Kwango.

La victime est une fillette de 9 ans, élève d'une école primaire locale. Grièvement blessée par balle au ventre, au point que ses viscères étaient exposés, elle a été transportée en urgence à l'hôpital secondaire du Pont Kwango. Cependant, la qualité de sa prise en charge médicale pose problème, alerte le cadre de concertation de la société civile du Kwango.

"Une enfant de 9 ans, élève à l'école primaire Bilunza, répondant au nom de Munongo Gladys, a été touchée par balle au niveau du ventre, ce qui a entraîné la sortie de ses viscères. Elle a été rapidement transportée à l'hôpital secondaire du Pont Kwango par des femmes de bonne volonté. Cependant, la qualité de sa prise en charge médicale pose de graves problèmes", déclare Lucien Lufutu, président du cadre de concertation de la société civile.

Et d'ajouter : 

"Le responsable de l'hôpital nous a assuré qu'il ne facturerait rien pour la prise en charge des victimes des affrontements. Cependant, cela signifie qu'il a épuisé ses stocks de médicaments, ce qui pose un sérieux problème. C'est pourquoi nous lançons un appel au gouvernement, aux organisations humanitaires et à toutes les personnes de bonne volonté pour qu'ils viennent en aide à cette fillette. Sa condition exige un transfert vers Kinshasa dans un établissement de santé adapté".

Depuis le 12 mai dernier, la province du Kwango est le théâtre d'atrocités perpétrées par la milice Mobondo. Les violences ont commencé à la frontière de la province, près de la RN 1, à Batshongo, où 11 personnes, dont des militaires, ont perdu la vie. Par la suite, l'insécurité s'est propagée au territoire de PopoKabaka, avec de nombreux dégâts signalés.

Jonathan Mesa à Bandundu