Les conditions de vie des déplacés de Kwamouth continuent de se détériorer jour après jour. Privés de toute prise en charge alimentaire et sanitaire, ils sont désormais au nombre de 4 669 personnes vivant dans des conditions précaires, que ce soit dans les entrepôts du marché central de Bandundu ou chez des familles d'accueil.
Initialement, le nombre de décès était de 58, mais il est passé à 60. Les deux derniers décès datent des 17 et 19 septembre, impliquant une fillette de 8 ans et une mère d'une trentaine d'années, tous décédés au cours de la même semaine. À ce jour, on dénombre 33 enfants et 27 adultes décédés à Bandundu, selon les informations du conseiller au commissariat provincial des affaires humanitaires, Frédéric Nkumpum.
"Il y a un problème lié à leurs conditions de vie, car ils ne reçoivent aucune assistance. Depuis l'intervention de la Croix-Rouge avec la distribution de vivres, rien n'a été fait pour leur alimentation", a-t-il déclaré.
Parmi les déplacés présents à Bandundu, on compte également 68 femmes enceintes, dont 60 sont hébergées par des familles d'accueil et six au centre collectif de Malebo.
Le service chargé des questions humanitaires précise que plusieurs autres endroits de la région du Kwilu accueillent également des déplacés, à l'image de la ville de Bandundu.
Actuellement, on dénombre 5 971 déplacés à Kikwit et 130 à Masimanimba (site de Mukamo).
À Bandundu, ces personnes déplacées ont déjà passé plus d'un an, étant arrivées en août 2022 pour fuir l'insécurité causée par les miliciens Mobondo, dans le cadre du conflit communautaire opposant les Teke et les Yaka.
Jonathan Mesa, à Bandundu