RDC : JP Bemba alerte le gouvernement sur l'expansion de la milice "Mobondo" dans la province du Kongo-Central

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La situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo est toujours marquée par le renforcement continu de la coalition RDF-M23 et la persistance des attaques des groupes armés. Ceci ressort de la Communication du VPM, ministre de la Défense nationale et Anciens combattants Jean-Pierre Bemba lors de la 113e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 15 septembre 2023.

D'après le VPM, ministre de la Défense nationale et anciens combattants, les forces conjointes FARDC-UPDF poursuivent la traque des terroristes ADF/MTM et le démantèlement des réseaux de collabos.

« Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants a fait le point de la situation sécuritaire marquée par la poursuite des opérations militaires face au renforcement continu de la coalition M23/RDF et à la persistance des attaques des groupes armés, causant des pertes en vies humaines et des destructions », dit-il dans le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement.

A l’Ouest du pays, le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense a alerté le Conseil au fait que le phénomène Mobondo, jadis localisé dans les provinces de Kwango, Kwilu, Mai-Ndombe et Kinshasa, tend à s'exporter dans la province du Kongo-Central.

« Le dernier cas en date remonte au 11 septembre 2023, avec l’incursion de ces assaillants dans le village Final, situé à 10 kilomètres de la limite avec la commune de Maluku, secteur Lulalumene, territoire de Kimvula, où a été enregistré un bilan de 18 civils et 01 militaire tués, 01 militaire porté disparu et tout le village incendié.Face à cette situation, les forces de défense et de sécurité continuent la traque de ces assaillants Mobondo », précise le compte rendu de la réunion.

Cette milice "Mobondo" est née du conflit qui oppose Teke et Yaka, parti de litiges fonciers, qui a déjà fait au moins 300 morts en moins d'un an, selon Human Rights Watch. Les atrocités ont débuté au territoire de Kwamouth en juin 2022 entre les communautés Teke et Yaka.

D'abord, il s'est agi comme cause, l'augmentation de la quantité de la redevance coutumière par le chef du village Masiambe de un à cinq sacs, ce qui n'a pas été accepté par les non originaires dont les Yaka qui vont protester par des manifestations. C'est alors qu'un mouvement de chasse de tous les non-originaires sera déclenché par les Teke. En revanche, un groupe de personnes identifiées comme des Yaka se sont organisées pour déchoir quelques autorités coutumières et installer les leurs, notamment au village Ngambomi.

Clément MUAMBA