Tueries des civils à Goma: "Il est important que ceux qui sont responsables de ces violations du droit à la vie répondent de leurs actes, quel que soit leur rang" (MONUSCO)

Les militaires de la Garde Républicaine poursuivis dans l'affaire de tuerie des civils à Goma
Les militaires de la Garde Républicaine poursuivis dans l'affaire de tuerie des civils à Goma

La Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) insiste pour que les personnes impliquées dans les tueries des civils commises par l’armée le 30 août dernier à Goma, répondent de leurs actes, peu importe leurs rangs. Bintou Keita, Cheffe de la MONUSCO l’a dit lors de la conférence de presse hebdomadaire du mercredi 6 septembre 2023.

"La MONUSCO salue par ailleurs les actions déjà entreprises par le gouvernement notamment le déploiement d'une commission interministérielle de haut niveau, l'ouverture de procès contre certains officiers des FARDC. Il est important que ceux qui sont responsables de ces violations du droit à la vie répondent de leurs actes, quel que soit leur rang", dit Bintou Keita dans lu par Ndeye Khady Lo, porte-parole de la mission.

Selon le dernier bilan du gouvernement, 51 personnes ont été tuées. Des dizaines de victimes gravement blessées sont prises en charge dans les hôpitaux. La situation pourrait se détériorer, reconnaît le gouvernement, au regard de la gravité des cas des blessés.

La mission « invite les autorités congolaises à prendre les mesures requises pour éviter qu'un tel drame ne se reproduise ».

En date du 30 août dernier, une intervention militaire avait entraîné de nombreuses victimes à Goma. Cette intervention s'était déroulée lors d'une manifestation organisée par la secte messianique Uwezo wa Neno/Wazalendo, protestant notamment contre la présence de la MONUSCO et de la force de l'EAC en République démocratique du Congo.

À la suite de ces manifestations, la Justice Militaire est déjà à pied d'œuvre. Six personnes, dont deux officiers hauts gradés de l'armée, étaient appelées à comparaître. Elles sont accusées de crimes contre l'humanité, de destruction volontaire, et d'incitation de militaires à commettre des actes contraires à la discipline.

Clément MUAMBA