Maniema : un activiste des droits de l’homme salue l’arrestation de trois officiers de la police et de l'armée

Une jeep de la police devant l'Assemblée provinciale du Maniema
Une jeep de la police devant l'Assemblée provinciale du Maniema

L'activiste des droits de l'homme basé à Kindu, Raphaël Upelele, a salué l'arrestation de trois officiers de l'armée et de la police pour des actes de violation des droits de l'homme à la prison centrale de Kindu.

Il s'agit du colonel Ntambwe Vicky, accusé par plusieurs structures de la société civile d'être le cerveau moteur des actes de violation des droits humains dont ont été victimes plusieurs locataires de la prison centrale de Kindu.

"Nous sommes très contents de cette arrestation. C'est un signal fort que les autorités congolaises sont déterminées à lutter contre les violations des droits humains", a déclaré M. Upelele.

Ce dernier a rappelé que les violations commises à la prison centrale de Kindu avaient été dénoncées par la société civile depuis plusieurs mois. Il a notamment cité des cas de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants, et de disparitions forcées.

"Nous sommes heureux que les autorités aient enfin entendu nos appels. Nous espérons que ces arrestations conduiront à des poursuites judiciaires et à la justice pour les victimes", a-t-il ajouté.

M. Upelele a toutefois exprimé son inquiétude quant à la possible délocalisation des procès de Kindu vers Kinshasa. "Ce serait une violation des principes québécois. Les faits se sont produits à Kindu, et les victimes sont à Kindu. Il est donc important que les procès se déroulent ici", a-t-il tranché.

Les trois officiers arrêtés sont actuellement détenus à la prison de l'Agence nationale des renseignements (ANR). Aucune communication officielle n'a été faite au sujet des charges qui leur sont imputées.

 

Chadrac Londe, à Kindu