Massacre à Goma : manifestants tués par les forces de sécurité, les organismes de défense des droits de l'homme réclament justice 

Manifestation anti-Monusco à Goma
Manifestation anti-Monusco à Goma

Des dizaines de manifestants ont été tués à Goma par les forces de sécurité congolaises lors d'un rassemblement prévu par la secte mystico-religieuse "Foi naturelle judaïque et messianique vers les nations". Les victimes protestaient contre la présence de la MONUSCO et d'autres forces internationales dans le pays. Human Rights Watch met un accent sur des vidéos authentifiées qui montrent des soldats congolais transportant des corps à l'arrière d'un camion. La plupart de ces corps seraient détenus à la morgue d'un hôpital militaire, où l'accès est refusé aux familles.

Thomas Fessy, chercheur principal sur la RDC à Human Rights Watch, a déclaré : « Les forces militaires congolaises semblent avoir tiré sur la foule pour empêcher une manifestation, une manière extrêmement brutale et illégale de faire respecter une interdiction ». Human Rights Watch exige que les familles des victimes soient autorisées à voir les corps et que les responsables militaires soient jugés.

La LUCHA, une organisation citoyenne, a fortement condamné les agissements de l'armée et rappelé que les fidèles de la secte se sont toujours comportés pacifiquement. La LUCHA tient le président Félix Tshisekedi et ses déclarations antérieures responsables de ces actes de violence. La LUCHA a émis quatre recommandations, dont la levée de l'état de siège et la mise en place d'enquêtes sérieuses.

La MONUSCO a regretté les pertes en vies humaines, tout en rappelant que la manifestation était non autorisée. Mme Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, a présenté ses condoléances et a demandé une enquête indépendante sur les événements.

D'autres figures politiques, dont Moise Katumbi et Martin Fayulu, ont également condamné les violences, appelant à des enquêtes approfondies et à ce que justice soit faite pour les victimes.