La crise humanitaire s'aggrave en Ituri avec plus de 1,75 million de personnes déplacées

Un site de déplacés en Ituri
Un site de déplacés en Ituri

Depuis le début de l'année 2023, la situation humanitaire en Ituri, province de la République démocratique du Congo, s'aggrave de manière alarmante. Près de 345 000 personnes se sont nouvellement déplacées, portant le nombre total de personnes déplacées à plus de 1,75 million. Les femmes représentent 51% de cette population déplacée, exposées à des conditions précaires et vulnérables, selon Bureau de la coordination des affaires humanitations des Nations Unies (OCHA).

 

Une des principales causes de ces déplacements massifs est les attaques et affrontements armés, qui sont responsables de plus de 91% des déplacements enregistrés. La violence continue à ravager la région, mettant en danger la vie et le bien-être des civils innocents.

 

Par exemple, samedi 22 juillet, un incident tragique a eu lieu dans le village de Tchomia, situé dans le territoire de Djugu. Un soldat des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), de retour de Gobu, a ouvert le feu, tuant 13 civils, dont 10 enfants et 2 femmes. Ces victimes auraient participé à l'enterrement de son fils décédé alors qu'il était déployé. Cet événement souligne la tragédie humaine qui se déroule dans la région.

 

Face à cette crise humanitaire sans précédent, les gouvernements provinciaux ont entamé des discussions le lundi 24 juillet à Goma. L'objectif de ces conversations régionales est de renforcer la coopération entre les provinces de Nord-Kivu, Maniema, Ituri, Sud Kivu et Tanganyika afin de trouver des réponses coordonnées aux problèmes de développement et d'apporter un soutien adéquat aux populations affectées.

La situation en Ituri exige une réponse urgente et concertée de la part de tous les acteurs concernés, tant au niveau national qu'international. Il est impératif de protéger les civils, de fournir une aide humanitaire vitale et de rechercher des solutions durables pour mettre fin à la violence et permettre le retour en sécurité des déplacés.