Kinshasa : la présidence de la République sensibilise la population Kinoise sur le danger de la traite des personnes

La Coordination en charge de la jeunesse, lutte contre les violences faites à la femme et traite des personnes, service spécialisé de la Présidence, en partenariat avec l'agence américaine de développement (USAID) et l'appui de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), sensibilise les habitants de la ville de Kinshasa sur la traite des personnes. 

C'est depuis mercredi dernier que cette campagne a été lancée, avec le déploiement des acteurs de première ligne dans les différents ronds-points chauds de la capitale congolaise, entre autres, Victoire, Ngaba, Huileries, Kitambo, Massina, Kinkole, Kisenso et Selembao. L'objectif est de sensibiliser  Kinshasa contre ce fléau. 

La coordinatrice du service spécialisé du chef de l'État en charge de la traite des personnes, Chantal Yelu Mulop, est descendue personnellement sur terrain pour sensibiliser la population contre la traite des personnes. 

Dans son mot à la presse, au terme de sa ronde, elle a expliqué la quintessence de cette campagne de sensibilisation qui s'inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de lutte contre la traite des personnes. 

"Le 30 juillet de chaque année, on célèbre la journée internationale de la traite des personnes. Et cette année, le thème, c'est personne ne va être laissée en arrière. C’est très important que nous allions sur le terrain pour pouvoir sensibiliser la population Kinoise. L’année passée, c’était la population de Kisangani qui a été sensibilisée, cette année-ci, c’est le tour de la population de Kinshasa qui a plus de 12 millions d’habitants. On les sensibilise pour qu’ils comprennent c’est quoi la traite des personnes", a-t-elle souligné.

Par ailleurs, Chantal Yelu Mulop a rappelé que la RDC est dotée d'une loi qui réprimande les actes de la traite des personnes depuis décembre 2022. 

"Il faut savoir que le président de la République, son excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait promulgué, au mois de décembre 2022, la loi sur la traite des personnes. Cette loi doit être partagée à travers le  pays pour que, lorsqu'une personne vit la situation de traite, nous allons faire les investigations et arrêter les bourreaux. On va pouvoir mettre les bourreaux en prison et vont être condamnés selon la loi, à 20 ans de prison. Et après ça, on prend en charge les victimes", a dit la coordonnatrice dudit service spécialisé du chef de l'État.

Parmi les formes de la traite des personnes, figurent l'exploitation sexuelle, le mariage forcé, la mendicité forcée, l’enrôlement forcé dans les groupes armés, le travail forcé, le trafic d’enfants, etc. 

Notez que le problème lié à la traite des personnes touche l'étendue du territoire national. C'est dans ce cadre que la Coordination en charge de la jeunesse, lutte contre les violences faites à la femme et traite des personnes se bat pour une mise en commun des stratégies pour barrer la route à ce phénomène. 

Jordan MAYENIKINI