Le Bureau des Nations-Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a, dans son rapport publié ce 21 juillet, fait le point sur la situation humanitaire dans la province de l’Ituri, notamment sanitaire. OCHA affirme que les autorités sanitaires provinciales notent une nette augmentation des cas suspects de rougeole: plus de 380 cas, dont neuf décès ont été rapportés entre les 3 et 9 juillet, contre plus de 290 cas la semaine précédente. Ceci constitue une augmentation d'environ 31%.
« Au moins 4 des 36 zones de santé de l'Ituri - Nia-Nia, Mandima (territoire de Mambasa), Komanda (territoire d'Irumu) et Nizi (territoire de Djugu) - sont actuellement en épidémie. Les activités de riposte sont en cours dans les zones de santé de Mandima et Nia-Nia avec l'appui des partenaires MSF, UNICEF et Save the Children International. Un manque de riposte est signalé dans les autres zones de santé dues par l'épidémie », dit OCHA dans son rapport.
Selon ce rapport, les autorités sanitaires ont aussi notifié cinq cas suspects de peste dont deux décès (létalité 40%) entre les 3 et 9 juillet dans la zone de santé de Rethy (territoire de Djugu).
« Au 9 juillet, cette zone a rapporté plus de 60 cas et 10 décès (létalité de 16%) contre 462 cas et 7 décès (létalité 2%) à la même période de l'année 2022. La situation sécuritaire reste très préoccupante dans la zone de santé de Rethy, ce qui limite les interventions de santé publique », ajoute OCHA.
Les partenaires humanitaires continuent de redoubler d'efforts pour atteindre le plus de population possible mais l'accès reste limité dans certaines zones touchées par l'insécurité et la violence. Plus de 53 000 personnes vulnérables bénéficient de la gratuité des soins de santé primaire dans les territoires de Mahagi et Mambasa
Thérèse Ntumba