Enquête sur l'assassinat de Chérubin Okende : le gouvernement a déjà saisi officiellement la Belgique, la France, la RSA et la Monusco pour solliciter l'expertise

Photo d'illustration
Chérubin Okende

À la suite de l'assassinat du député national et ancien ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement Chérubin Okende, le gouvernement de la République Démocratique du Congo dit avoir déjà saisit la Belgique, la France, la République Sud Africaine et la Monusco pour solliciter l'accompagnement dans les enquêtes relatives à son décès. 

D'après le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, cette démarche vise à viabiliser les résultats qui seront issus de ces enquêtes voulues transparentes.

"Le premier ministre, chef du gouvernement a aussi informé les membres du conseil en exécution des instructions du Président de la République lors de la 104e réunion du conseil des ministres du vendredi 14 juillet 2023 concernant l'enquête sur l'assassinat de l'honorable Chérubin Okende et sans préjudice de l'indépendance de la justice, le gouvernement a pris les diligences nécessaires pour solliciter l'expertise de la Belgique, de la France, de la République Sud Africaine et de la Monusco", rapporte le compte rendu de la 105e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 21 juillet 2023.

Et de poursuivre :

"Cette démarche participative est voulue par le gouvernement pour assurer la transparence et la viabilité des conclusions de l'enquête dans la recherche de la lumière sur les circonstances du décès de l'honorable Chérubin Okende à la veille de l'organisation des jeux de la Francophonie et en cette période préélectorale"

24 heures après sa disparition, le corps de l’ancien ministre des transports, taché de sang, a été retrouvé non loin de la Direction Générale de SEP CONGO et ensuite extirpé de sa voiture par la police scientifique en présence des éléments de l’armée, puis acheminé à la morgue.

Moïse Katumbi se montre déterminé dans le suivi de l’assassinat de son proche, le député Chérubin Okende, pour faire toute la lumière sur cet acte qu’il avait qualifié « d’assassinat politique ». A Kinshasa où il a séjourné récemment, Moïse  Katumbi a multiplié des contacts notamment avec des diplomates. Mardi, il a notamment rencontré les ambassadeurs des Etats-Unis, de France, du Royaume Uni et du Canada. La veille, Katumbi avait rencontré l’ambassadeur de l’Union Européenne.

Okende était haut cadre et porte-parole du parti de Moïse Katumbi. Ce dernier s’est déclaré candidat à la présidentielle de décembre prochain. C’est un climat de terreur qui règne dans la capitale et dans certaines villes du pays à moins de six mois des élections. Plusieurs opposants dont Salomon Kalonda, le conseiller spécial de M. Katumbi, le député Mike Mukebayi, aussi membre du parti Ensemble pour la République sont aux arrêts.

Clément MUAMBA