Elections en RDC: les USA encouragent toutes les parties prenantes à poursuivre les discussions avec la CENI 

Liste d'électeurs affichée devant un bureau de vote lors des élections de 2018
Liste d'électeurs affichée devant un bureau de vote lors des élections de 2018

Les élections en RDC préoccupent plusieurs partenaires étatiques qui aspirent les voir se dérouler en toute sérénité, apaisement et inclusivité. Pour cela, il faut une participation de toutes les parties prenantes. Le terrain d’entente n’étant véritablement pas encore trouvé, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a entamé des discussions avec l’opposition et la société civile.

Dans cet état des choses, les Etats-Unis d’Amérique encouragent l’initiative de la centrale électorale de se mettre autour de la table des discussions. Et ce jusqu’à parvenir à se faire confiance dans la perspective des élections.

“ La participation pleine et continue des leaders de l’opposition au processus électoral est la mesure d’élections crédibles et inclusives auxquelles les électeurs congolais aspirent. Nous encourageons toutes les parties prenantes à continuer de poursuivre leurs discussions avec la CENI et à rechercher activement des initiatives de consolidation de confiance ensemble en perspective des élections nationales ”, a écrit l’ambassadrice des Etats-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, dans un tweet, ce mardi 18 juillet.

Pour arriver, en décembre prochain, à des élections crédibles, transparentes, inclusives et apaisées, le quatuor de l’opposition a discuté avec Denis Kadima, le 30 juin dernier. Ils ont passé en revue tous les problèmes qui motivent leur protestation, notamment la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI, la composition de la centrale électorale, la loi électorale et ses faiblesses, les points de désaccord dans cette loi ou encore le problème de la confection du fichier électoral. 

Après le rendez-vous, ils se sont mis d’accord sur l’affichage des listes des électeurs mais la question de l’audit externe du fichier électoral était restée en suspens. La plénière de la centrale électorale a tranché sur la question le 10 juillet, rappelant que l'audit externe du fichier n'est pas du tout une exigence légale mais plutôt une activité calendaire retenue dans le plan d'actions de la CENI.

En réponse, Martin Fayulu a souligné que "contrairement aux affirmations de la CENI, l'audit externe du fichier électoral a un fondement en droit positif congolais. Les audits précédents ont été réalisés sur base de des décisions du bureau de la CENI. Ce sont des actes réglementaires". Il maintient sa décision de ne pas déposer des candidatures à tous les niveaux dans ce contexte.

Emmanuel Kuzamba