La Haute cour militaire a examiné ce mardi 11 juillet les deux documents de test covid effectués par Edouard Mwangachuchu et qui reprend la nationalité du prévenu. Après la vérification sur le site internet de Rwanda biomedical center (RBC), il s’avère que qu'un document du test covid effectué à Gisenyi le présente comme Congolais et l'autre test effectué à Kigali le présente comme un Rwandais. Au regard de ces deux nationalités, la partie civile note l'infraction d'espionnage car le prévenu est un député national congolais.
"La République constate que son député national s’est présenté à Gisenyi comme étant de nationalité congolaise, mais à Kigali comme de nationalité rwandaise. La République va tirer les conséquences au moment de la plaidoirie. Nous précisons quand même, que la vérité vient d'éclater aujourd'hui, le prévenu Mwangachuchu a passé deux tests au Rwanda, celui de Gisenyi, qui a été contesté à Kigali et celui de Kigali. Il ressort de ces deux tests, que le prévenu Mwangachuchu s'est présenté à Gisenyi comme étant un sujet congolais, mais ce test a été contesté à Kigali, et le test de kigali renseigne qu'il est de nationalité rwandaise. Raison pour laquelle le test de Gisenyi où il a été présenté comme congolais à été contesté à Kigali, et il a été soumis à un autre test où il s'était présenté comme étant un Rwandais", à expliqué l'avocat de la République, Trésor Tendake.
La Haute cour militaire a renvoyé l'audience pour vendredi 14 juillet. Cependant, la défense continue de soutenir que le député national Édouard Mwangachuchu ne détient que le passeport congolais, et que lors des différentes perquisitions dans ses résidences aucun passeport étranger n'a été retrouvé.
La Haute cour militaire a renvoyé l'affaire au vendredi 14 juillet pour poursuivre l'examen de la présente cause.
Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes par les services de renseignements militaires des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.
Ivan Kasongo