Le gouvernement dit poursuivre l'offensive contre les miliciens "Mobondo" à la base de l'insécurité dans l'espace Grand Bandundu et une partie de la ville province de Kinshasa. Cette démarche, d'après le Vice-ministre de la défense nationale et anciens combattants Samuel Adubango Awotho, a conduit à l'arrestation de certains éléments de cette milice.
"À l'ouest du pays, la traque contre les miliciens Mobondo s'intensifent suivant une approche multi dimensionnelle en vue de restaurer définitivement la paix et rétablir l'autorité de l'État. C'est dans ce cadre que le 3 juillet 2023 l'attaque de la position des FARDC au pont Kwango s'est soldée par la capture des 19 combattants et la récupération des fusils, calibres 12 et d'autres armes blanches" rapporte le compte rendu de la réunion lu par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement vendredi 7 juillet 2023
Et d'ajouter :
"Dans la province de Mai Ndombe, les éléments du groupe d'intervention mobile ont mis la main le 23 juin 2023 sur Sieur "Kafuti Badidiluana Alias Américain" leader des assaillants Mobondo dans la localité Kimpana en secteur de Wamba. D'autres arrestations et récupération des faits ont été enregistrées en territoire de Kwamouth précisément dans les localités de Kinsele Masambio ainsi qu'au village Ibali sur le fleuve Congo"
Par ailleurs, le vice-ministre de la défense nationale et anciens combattants a par la suite donné les autres points saillants ayant marqué l'environnement sécuritaire dans les autres zones du pays et les informations détaillées sur la situation opérationnelle y relative.
"Il a rassuré de la détermination inébranlable du gouvernement à mobiliser toutes les ressources requises et nécessaires afin d'absorber cette violence et venir à bout de ces poches d'insécurité à travers le pays", a-t-il conclu dans ce volet sécuritaire
Cette milice "Mobondo" est née du conflit qui oppose Teke et Yaka, parti de litiges fonciers, qui a déjà fait au moins 300 morts en moins d'un an, selon Human Rights Watch. Les atrocités ont débuté au territoire de Kwamouth en juin 2022 entre les communautés Teke et Yaka.
D'abord, il s'est agi comme cause, l'augmentation de la quantité de la redevance coutumière par le chef du village Masiambe de un à cinq sacs, ce qui n'a pas été accepté par les non originaires dont les Yaka qui vont protester par des manifestations. C'est alors qu'un mouvement de chasse de tous les non-originaires sera déclenché par les Teke. En revanche, un groupe de personnes identifiées comme des Yaka se sont organisées pour déchoir quelques autorités coutumières et installer les leurs, notamment au village Ngambomi.
Clément MUAMBA