IXe Jeux de la Francophonie: seul le Québec a annoncé sa non participation, cela ne veut pas dire que le Canada ne participera pas (Isidore Kwanja)

Photo d'illustration
Catherine Kathungu, ministre de la culture et Isidore Kwandja, directeur du CNJF

Le gouvernement du Québec (Canada) a décidé de ne pas envoyer les athlètes ni les artistes aux IXe Jeux de la Francophonie prévus du 28 juillet au 6 août à Kinshasa, pour des raisons de sécurité. Seule une délégation de diplomates prendra part à ce grand rendez-vous des francophones du monde.

Pour Isidore Kwanja, directeur du comité nationale des IXe Jeux de la Francophonie, il n'y a pas péril en la demeure d'autant plus que le gouvernement du Québec ne représente pas le Canada en entièreté. Il a révélé que le Québec sera représenté par 5 officiels, même si ses athlètes ne participeront pas aux Jeux. 

"Les trois gouvernements (NDLR: Gouvernements d'Ottawa, de Québec et du Nouveau-Brunswick) ont envoyé leurs missions ici à Kinshasa au mois de janvier, ils sont venus voir les progrès qui ont été effectués, ils sont retournés au mois de mai, ils ont vu tout ce que nous avons fait mais si un gouvernement décide de ne pas envoyer ses athlètes, il est libre de le faire mais le Nouveau-Brunswick a confirmé sa participation aux IXe Jeux de la Francophonie. Donc on ne peut pas me dire aujourd'hui que c'est pour des raisons de sécurité, si c'était pour des raisons de sécurité, les autres ne pouvaient pas envoyer des athlètes. S'il y a un gouvernement qui a envoyé les athlètes, ce que les raisons il faut les chercher ailleurs", s'est-il justifié au cours d'une émission à la RTNC.

Et de rassurer :

"Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires pour tout ce qui concerne la sécurité. Nous avons engagé une agence privée qui va assurer à l'intérieur des aires des Jeux, nous avons 4500 policiers qui vont quadriller toutes les aires des Jeux, les villages, les hôtels où seront logés les hôtes, on a pris toutes les dispositions pour assurer la sécurité. Si un gouvernement décide de ne pas envoyer, il a ses raisons, moi, je ne peux pas imposer à quelqu'un de venir".

À la suite de Rabat et Casablanca (Maroc, 1989), Paris (France, 1994), Antananarivo (Madagascar, 1997), Ottawa et Hull (Canada, Canada-Québec, 2001), Niamey (Niger, 2005), Beyrouth (Liban, 2009), Nice (France, 2013) et Abidjan (Côte d’Ivoire, 2017), c’est Kinshasa, capitale de la RDC, qui accueillera en 2023 les meilleurs jeunes talents artistes et sportifs francophones lors des IXes Jeux de la Francophonie.

S'agissant de la précédente édition, tenue en Côte d'Ivoire en 2017, elle avait réuni, pendant dix jours, près de 3.500 participants dont 2.500 jeunes athlètes et artistes venus de 53 pays. Les jeux de la francophonie s'organisent sous forme d'une compétition quadriennale combinant des épreuves sportives et des concours culturels, ouverts aux 18-35 ans afin de promouvoir les talents de la jeunesse francophone.

Les Jeux de la Francophonie ont été attribués à la RDC le 2 juillet 2019 lors de la 108ème session du conseil permanent de la Francophonie. Prévus en 2021, ils ont été reportés d’abord du 21 au 28 août 2022 suite à la pandémie de Covid-19 avant cette seconde chance.

Clément MUAMBA