La justice militaire va déchiffrer les codes QR et ID contenus dans deux documents du test covid présenté par le ministère public et le prévenu Édouard Mwangachuchu au cours de l’audience de ce mardi 4 juillet. Le test qui émane du ministère public révèle que Mwangachuchu, lors de son passage au Rwanda, se serait présenté comme un sujet rwandais lors de son test covid. Selon l'INRB, ce test présenté à l'audience par le ministère public est sans soubassement.
"Nous avons présenté ce test, que nous avons trouvé dans ses affaires, aujourd'hui il nous présente un autre test. Mentez mentez il en restera toujours quelque chose! Mais dans ce document qu'il vous a présenté n'a pas de code QR, vous allez l'analyser comment? Il comporte des éléments qui portent un flou et qui inquiètent. Monsieur le premier président, ce document est pour le besoin de la cause, ça vient renforcer la contradiction. La pièce que nous avons présentée nous l’avons réellement trouvé dans ses affaires", avait soutenu l'officier du ministère public.
Par contre, Édouard Mwangachuchu a présenté un test qu’il aurait effectué en RDC et qui précise qu'il est de nationalité congolaise. Le prévenu affirme qu'il n'a que de passeport congolais et ne serait jamais rwandais comme l'affirme l'organe de la loi.
"La pièce présentée par le ministère public est tout à fait différente de la pièce authentique que notre client a retrouvée. La pièce que nous avons produite est originale et authentique si vous entrez même sur le site, la pièce est là. Les éléments contenus dans le document que nous avons présenté renvoient à une institution médicale qui existe et donne des renseignements exacts. Et dans cette pièce, notre client s'est présenté comme étant un congolais", avait dit l'avocat de Mwangachuchu.
La question de la nationalité pourrait établir l'incrimination de l'espionnage ou de la haute trahison selon les avocats de la République étant donné que le prévenu est un député national congolais.
Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.
Ivan Kasongo