Le président de la CENI, Denis Kadima a échangé ce lundi 3 juillet avec Adolphe Muzito, président de Nouvel Élan, en rapport avec le processus électoral. L’ancien premier ministre a mis sur la table un certain nombre de préoccupations : la composition de la CENI, le financement des élections et la non organisation de l’opération d'enrôlement des électeurs dans trois territoires du pays à savoir, Rutshuru, Masisi (Nord-Kivu) et Kwamouth (Mai-Ndombe).
« Mon parti et moi nous ne sommes pas disposés à aller aux élections avec l’option de la balkanisation du pays », a-t-il déclaré à l’issue de la rencontre.
M. Muzito considère l’actuel fichier électoral incomplet car n’ayant pas les données des territoires précités.
« Nous voulons que l’enrôlement se fasse dans les trois territoires concernés. Je crois que l’Eglise catholique peut nous y aider parce que même dans les parties contrôlées par les rebelles, les institutions de l’Eglise pourront nous permettre d’assurer la surveillance de l’enrôlement pour que les élections se fassent », a indiqué Adolphe Muzito.
Adolphe Muzito était reçu séparément des autres leaders de l’opposition : Martin Fayulu, Delly Sesanga, Matata Ponyo et Moise Katumbi qui eux, ont échangé avec Denis Kadima vendredi dernier. Le G4 et le président de la CENI s’étaient accordés sur l’affichage des listes des électeurs avant les scrutins, mais quant à l’audit externe sollicité, Kadima entend apporter la question à la plénière de la CENI.
Pour le cas de Muzito, ce n’est pas la première fois qu’il évoque la partialité du fichier électoral qu’il considère « provisoire ».
« Pour nous, ce fichier de Denis Kadima de plus de 43 millions est corrompu mais aussi il est provisoire me semble-t-il et que par conséquent il ne mérite pas d'être la base à partir de laquelle le 25 juin prochain la CENI pourra convoquer l'électorat. Il est corrompu, provisoire et parce que de ce fichier découle une répartition toute aussi corrompue et parce que reposant sur un quotient électoral qui est tout aussi faux. Monsieur Kadima dit que nous avons 43 millions 941 électeurs et que dans ce total il n'existe pas une partie de l'électorat de deux provinces Maï-Ndombe et Nord-Kivu », avait-il dit.
Pendant ce temps, le train électoral ne s’arrête pas. Les Bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) ouverts le 26 juin dernier continuent de recevoir les dossiers de candidature pour la députation nationale.
Clément Muamba