Le Royaume-Uni a exprimé cette semaine sa préoccupation devant le Conseil de sécurité quant à l’existence d’un projet d’intégration des miliciens au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Fergus John Eckersley, Représentant du Royaume-Uni auprès de l’ONU a cité notamment le cas de l’Ituri où il “la prolifération des armes et le projet d’intégrer des groupes armés dans l’armée régulière de la RDC”.
“Il s’agit de la ligne rouge à ne pas franchir”, a prévenu le diplomate tout en invitant “à tirer les leçons des erreurs du passé”.
L’Est de la RDC est confronté à l’activisme d’une multitude des groupes armés locaux et étrangers. Rien que dans cinq provinces de l’Est du pays, à savoir l’Ituri, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Maniema et le Tanganyika, on dénombre 252 groupes armés, d’après le chiffre fourni par le programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS). Ce programme peine à se matérialiser depuis sa mise en place il y a plus de deux ans, alors que naissent de nouvelles milices dans l’Est du pays. Bien avant la mise en place du P-DDRCS, le gouvernement a tenté infortunément de regrouper les combattants de certains groupes armés sur des sites différents en vue d’obtenir leur désarmement mais faute d’une politique appropriée, les tentatives ont échoué. C’est le cas notamment des miliciens de la FRPI (territoire d’Irumu) et de CODECO (territoire de Djugu) en Ituri qui ont tous regagné le maquis après des mois passés dans des sites de cantonnement provisoire sans un suivi des autorités.