Procès Mwangachuchu : « cette attitude de dénégation du prévenu, que les documents n'ont pas été trouvés chez lui, renforce la suspicion » (Ministère public)

Présentation des pièces contenues dans une clé USB attribuée à Mwangachuchu
Présentation des pièces contenues dans une clé USB attribuée à Mwangachuchu

L'officier du ministère public persiste que les documents présentés au cours de l'audience de ce vendredi 23 juin ont été bel et bien retrouvés dans les affaires du prévenu Édouard Mwangachuchu. Selon l'organe de la loi, M. Mwangachuchu a opté pour tout nié, même si les documents ont été réellement trouvés chez lui.

« Il apparaît que les éléments recueillis, après exploitation des flashs, que l'honorable Mwangachuchu serait très attaché au rwanda, ce qui n'est pas un péché. Nous avons trouvé chez lui beaucoup d'éléments qui renvoient au Rwanda, ce n'est pas un péché. Ce qui nous satisfait davantage, quand bien même ces documents trouvés chez lui, il les nie, c'est ce qui rend suspect, qui renforce la suspicion, qui rend suspect cette attitude de la dénégation de toutes choses saisies chez lui. Dans ces affaires, il y a même un immeuble qui appartient à lui et sa femme à Kigali qu'ils ont cédé à leurs enfants », a dit l'officier du ministère public.

Ces document présentés contiennent notamment un arrêt d'une juridiction populaire au Rwanda à Gachacha, un rapport d'une réunion des services à la clientèle de rwandair, les devis de construction d'une maison à Lemera au Rwanda, les passeports rwandais de Monsieur Ruhando Ndatira Ernest, Madame Uwingamire Angélique et Kaligirwa Ema. Une étude dénommée "renforcer les capacités et établir un état capable. Rapport de pays du Rwanda". Tous ces documents ne reprennent pas le nom du prévenu Mwangachuchu à l'intérieur.

Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.

Ivan Kasongo