Les miliciens "Mobondo" ne cessent d'agrandir leur influence dans la partie Ouest de la République Démocratique du Congo. D'après le Vice-ministre de la Défense nationale et anciens combattants Samy Adubango, cette influence se manifeste par des attaques contre les éléments de force de défense et de sécurité.
« À l'ouest, les forces Loyalistes font face à la poursuite des incursions des assaillants "Mobondo" dans la commune de Maluku à Kinshasa en provenance du Kwango, Mai-Ndombe et récemment dans le Kongo Central ou ces miliciens ont été signalés dans la localité de Kimayala en Chefferie de Mfumfu territoire de Madimba », dit le compte rendu de la 100e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 2 juin 2023.
D'après la source précitée, le Vice-ministre de la Défense nationale et anciens combattants a noté le retour progressif des Teke dans leurs villages suite à l'activation des activités fluviales, le trafic des bateaux et autres embarcations.
« Il a rappelé qu'à ce jour 90 détenus dont 11 militaires et 79 assaillants sont encore entre les mains des services », a-t-il ajouté dans le compte rendu.
Le Vice-ministre de la Défense nationale et anciens combattants a rassuré de la détermination sans faille du gouvernement et du Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo à ne ménager aucun effort pour rétablir l'autorité de l'État et la paix dans ces parties du pays en proie à l'insécurité.
À la suite du conflit entre Teke et Yaka, les assaillants tracassent les embarcations sur le fleuve Congo dans tous les sens et sèment des fois la mort dans une certaine mesure. Ça se passe notamment aux villages Nkana, Empunu, Ebali et Kunzulu. Cela en sus des taxes que perçoivent, sur cette ligne, les services officiels.
Les atrocités ont débuté au territoire de Kwamouth en juin 2022 entre les communautés Teke et Yaka. D'abord, il s'est agi comme cause, l'augmentation de la quantité de la redevance coutumière par le chef du village Masiambe de un à cinq sacs, ce qui n'a pas été accepté par les non originaires dont les Yaka qui vont protester par des manifestations.
C'est alors qu'un mouvement de chasse de tous les non-originaires sera déclenché par les Teke. En revanche, un groupe de personnes identifiées comme des Yaka se sont organisées pour déchoir quelques autorités coutumières et installer les leurs, notamment aux villages Ngambomi. Ce conflit a déjà fait au moins 300 morts en moins d'un an, selon Human Rights Watch.
Clément MUAMBA