Kwango : Les miliciens Mobondo recrutent de force à PopoKabaka, alerte la société civile

Photo d'illustration
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La société civile du Kwango alerte sur le recrutement des miliciens Mobondo dans le territoire de Popokabaka. Leur présence est observée depuis plus d'une semaine.

Ces miliciens prennent de force les jeunes à qui ils font boire des coupes de sang humain avant d'adhérer à ce mouvement insurrectionnel, rapporte la même source.

" Ils initient de force toute la population dans les villages où ils arrivent. Si vous ne voulez pas accepter, c'est la mort. De force, vous devez être membre de Mobondo. Ils ont des armes toutes neuves, de type AK qu'ils auraient, selon eux, récupéré d'entre les mains des éléments de force de l'ordre qu'ils ont tué. Ils font boir le sang aux personnes qu'ils arrivent à initier. Leur sang, de force aussi" révèle Lucien Lufutu Président du cadre de concertation de la société civile du Kwango. 

Selon cette organisation, ces miliciens terrorisent la population dans six villages. Il s'agit de Itadi, Ikiala, Mulanda, Ibandangoyi, Mukafuna, Imbondi, Fwamakalongo et Ipiedi. 

"Dans tous ces villages, il n'y a pas de forces de l'ordre. Tous les Mobondo sont en tenue civile. Difficile de les identifier. Il faut rassurer par cette occasion, la présence de Mobondo dans tous ces villages...Que les autorités du niveau national militent pour installer une région militaire au Kwango, car, telle que la situation se présente, la paix n'est pas pour demain ", conclut-il. 

De son côté, le gouvernement provincial se remet à Kinshasa qui gère la police nationale congolaise et les forces armées de la République démocratique du Congo. L'exécutif rassure qu'un plaidoyer a été mené pour renforcer les effectifs dans la province afin de sécuriser son territoire estimé à plus de 1500 Km, livre le porte-parole Me Adelar Nkisi.

Le 31 mai, le cadre de concertation de la société civile a rendu public un bilan de 33 morts enregistrés au courant du mois passé après des incursions de la milice Mobondo dans la province du Kwango. Ces événements ont fait plus de 20. 000 déplacés selon les organisations de la société civile. Parmi ces déplacés, 11 enfants victimes des violences sexuelles. 

Jonathan Mesa, à Bandundu