RDC: L'arrestation Salomon Kalonda choque et révolte les consciences des congolais qui s’attendaient à vivre continuellement dans un Etat de droit sous Félix Tshisekedi(VSV)

Photo d'illustration
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L'arrestation de Salomon Idi Kalonda, Conseiller Privé de Moïse Katumbi Chapwe ne cesse de susciter des réactions dans l'environnement sociopolitique congolais. La dernière est celle de la Voix des Sans Voix (VSV) qui a exprimé ses vives inquiétudes concernant les pratiques et méthodes musclées dont font montre certains éléments des services de sécurité ces derniers temps à quelques mois des élections présidentielle et législatives prévues le 20 décembre 2023 en République Démocratique du Congo.

Pour la VSV, l’interpellation frisant un quasi enlèvement, mardi 30 mai 2023, de monsieur Salomon Idi Kalonda IDI avec une brutalité inexplicable et inacceptable et ce, quelques jours seulement après une répression brutale et dans le sang des manifestants, membres des partis politiques de l’opposition choque, désillusionne et révolte les consciences des congolaises et congolais qui s’attendaient à vivre continuellement dans un Etat de droit en RDC sous le règne de Félix Tshisekedi.

"Quel que soit le motif qu’on reproche à M. Salomon IDI KALONDA, rien dans un Etat de droit ne pouvait justifier le traitement inhumain lui infligé. Il suffisait tout simplement de lui envoyer une invitation ou une convocation en bonne et due forme au cas où il détiendrait une arme sans autorisation et une carte d’électeur pendant qu’il serait de nationalité belge comme cela se raconte. En outre, il revient à la VSV que dans son lieu de détention, les droits de la victime seraient constamment violés : aucun droit à la nourriture, pas de visite de ses avocats et moins encore des défenseurs des droits de l’Homme", note l'ONG de défense des Droits de l'homme dans un communiqué parvenu à ACTUALITE.CD ce mercredi 31 mai 2023.

La VSV s’interroge sur l’acharnement et certains comportements tendant à réduire au silence ou à intimider des opposants politiques alors que leur place est importante en démocratie et leurs critiques pourraient bien aider ceux qui sont au pouvoir pour améliorer leur mode de gestion en cas de besoin.

"Tout compte fait, la VSV invite les autorités congolaises à : Diligenter une enquête indépendante en vue d’établir les responsabilités et sanctionner les auteurs de cet enlèvement ; Procéder à la libération sans condition de M. Salomon IDI KALONDA pour lui permettre de jouir de sa liberté de circulation, sinon le déférer devant une juridiction compétente où ses droits seront garantis et ce, en cas des griefs sérieux ; Mettre fin aux violations des libertés fondamentales et à toute pratique tendant à reculer ou faire reculer les quelques avancées démocratiques déjà enregistrées en RDCongo", a recommandé la VSV dans son communiqué.

Les autorités ne se sont pas encore prononcées sur ce dossier qui intervient 17 jours avant la tenue d’une autre manifestation de l’opposition.  Martin Fayulu, Moise Katumbi, Delly Sesanga et Augustin Matata ont multiplié des actions contre le pouvoir ces derniers jours. Ils « unissent leurs idées et forces pour mener des actions communes en vue d’obtenir l’organisation des élections dans le délai constitutionnel ».

Réunissant autour d’eux d’autres opposants, ils appellent la population « à résister et à exercer une vigilance citoyenne ». Ces quatre candidats s’engagent à demeurer solidaires dans l’unité d’idées et d’actions pour « faire aboutir la lutte du peuple congolais pour un véritable État de droit ». Ils lancent également l’appel à la société civile et annoncent une série d’actions pour « faire aboutir leurs revendications ». Leur première activité était la marche du 20 mai dernier, qui avait pour but de dénoncer « l'insécurité grandissante, la vie chère et la misère du peuple, le processus électoral chaotique ».

Clément MUAMBA