RDC: Katumbi, Fayulu, Sesanga et Matata dénoncent des arrestations dans leurs rangs et pointent "l'énervement du régime Tshisekedi" suite aux récentes manifestations

Martin Fayulu, Moise Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga
Martin Fayulu, Moise Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga

Les opposants Martin Fayulu, Delly Sesanga, Matata Ponyo et Moise Katumbi dénoncent l’arrestation mardi à l’aéroport de N’djili de Salomon Idi Kalonda, conseiller spécial du président d’Ensemble pour la République, ils regrettent ce qu’ils considèrent comme une « propension dangereuse au totalitarisme ».

« Nous, candidats à l'élection présidentielle prochaine, avons appris avec regret l'enlèvement brutal de Monsieur Salomon KALONDA DELLA, Conseiller spécial de M. Moise KATUMBI CHAPWE, Président de Ensemble pour la République, sur le tarmac de l'aéroport international de N'Djili par les éléments de la Garde Républicaine alors qu'il s'apprêtait à embarquer à bord d'un avion à destination de Lubumbashi », disent-ils dans un communiqué conjoint.

Pour eux, il s’agit d’un acte des représailles de la part du pouvoir.

« Nous observons que les violences physiques subies et les arrestations arbitraires actuelles opérées dans les rangs des quatre partis de l'opposition politique (ECiDé, Ensemble pour la République, Envol et LGD) procèdent des actions manifestement suscitées par un énervement du régime de M. TSHISEKEDI, suite aux manifestations fortes contre la vie chère, l'insécurité généralisée dans le pays et la balkanisation ainsi que le processus électoral chaotique ayant entrainé une adhésion populaire massive ».

Selon une source sécuritaire, Salomon Idi Kalonda est accusé « d'avoir porté illégalement une arme à feu ». Brutalement interpellé, il avait été conduit au siège des services des renseignements militaire ex-DEMIAP. 

Les opposants disent constater que les violations graves des droits et les restrictions des libertés des citoyens se multiplient et prennent à témoin la communauté internationale « sur les dérives dictatoriales du régime de M. Tshisekedi ». 

Les autorités ne se sont pas encore prononcées sur ce dossier qui intervient 17 jours avant la tenue d’une autre manifestation de l’opposition.  Martin Fayulu, Moise Katumbi, Delly Sesanga et Augustin Matata ont multiplié des actions contre le pouvoir ces derniers jours. Ils « unissent leurs idées et forces pour mener des actions communes en vue d’obtenir l’organisation des élections dans le délai constitutionnel ».

Réunissant autour d’eux d’autres opposants, ils appellent la population « à résister et à exercer une vigilance citoyenne ». Ces quatre candidats s’engagent à demeurer solidaires dans l’unité d’idées et d’actions pour « faire aboutir la lutte du peuple congolais pour un véritable État de droit ». Ils lancent également l’appel à la société civile et annoncent une série d’actions pour « faire aboutir leurs revendications ». Leur première activité de grande "envergure" était la marche du 20 mai dernier, qui avait pour but de dénoncer « l'insécurité grandissante, la vie chère et la misère du peuple, le processus électoral chaotique ».