« La souveraineté territoriale de la RDC doit être garantie en tout temps », rappelle Alain Berset (Président Suisse) 

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Le président de la République, Félix Tshisekedi et son homologue suisse

Le Président de la Confédération Suisse, Alain Berset a clôturé ce dimanche 16 avril à partir de Goma, sa mission en RDC. Il a séjourné à Kinshasa, Goma et Bukavu. Dans l'Est du pays, il a visité les camps des déplacés de Bushagara et de Kanyaruchinya qui hébergent un grand nombre des déplacés qui ont fui la guerre du M23 dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, avant d'avoir une série des rencontres avec différentes personnalités dont celles de la MONUSCO.  Le Président suisse a, une fois de plus, condamné l’insécurité qui pousse à l’errance des milliers des congolais dans l'Est de la RDC. 

« Nous sommes assez préoccupés de voir la situation actuelle. Il y a besoin de faire le bilan, il y a besoin de rediscuter de l'engagement de la communauté internationale, dans le cadre qui est celui que l'on connaît dans l'Est de la RDC, mais cette situation est vraiment très préoccupante avec des groupes armés, avec l'influence d'autres pays», a-t-il indiqué au cours d’une conférence de presse animée à Goma.

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Il a insisté: « Nous avons été très clair là-dessus depuis le début de la visite, la souveraineté territoriale de la RDC doit être garantie en tout temps, il faut le redire. C'est pas admissible d'avoir des influences ou des groupes qui rentrent. Il faut aussi créer des conditions de paix parce qu’il n'y a pas de prospérité durable, possible sans la paix. C'est un élément très important auquel la Suisse est très fortement attachée ».

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Il a promis de porter haut les cris d'alarme des habitants de l'Est congolais, notamment devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, en vue de mettre fin à la guerre d'agression qu'impose le Rwanda à la RDC.

Le séjour du Président de la Confédération Suisse en RDC s'inscrivait  dans le cadre d'une visite humanitaire qui l’a d’ailleurs conduit dans l’Est où il a rencontré les déplacés internes de Bushagara et Kanyaruchinya, camps situés dans la périphérie de la ville de Goma et du territoire de Nyiragongo.

Près d'une année déjà, les relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali se sont détériorées davantage à la suite de la résurgence de la rébellion du M23 dans la province du Nord-Kivu. Cette rébellion soutenue par le Rwanda s'était emparée de plusieurs localités des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo étranglant peu à peu Goma, qu'elle avait déjà brièvement occupée dix ans auparavant, avant d'être défait en 2013.

La RDC accuse le Rwanda et ses "supplétifs" du M23 de vouloir faire main basse sur les minerais de l'est congolais. Le M23 affirme de son côté défendre une frange menacée de la population et réclame des négociations, que Kinshasa refuse, excluant de discuter avec des "terroristes".

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Jonathan Kombi, à Goma