L'état de santé des déplacés de Kwamouth se dégrade au jour le jour dans plusieurs régions. Parmi les 603 déplacés se trouvant à Kikwit depuis le début des violences communautaires entre les Teke et les Yaka en juin dernier, au total 59 cas de malnutrition ont été recensés par les services des affaires sociales et actions humanitaires. Il s'agit en majorité des enfants de zéro à quinze ans et quelques adultes qui ne bénéficient d'aucune assistance alimentaire et médicale, selon le directeur de cabinet du ministre provincial des affaires humanitaires du Kwilu, Jérémie Bikele.
"Les cas de malnutrition nous en avons cinquante-neuf qui sont identifiés. La situation est très mauvaise parce que les personnes déplacées sont dépourvues des moyens, les conditions de vie sont inhumaines. Ils n'ont pas accès aux moyens de subsistance et c'est ce qui fait qu'il y a la sous alimentation qui provoque ces cas de malnutrition. Nous avons des enfants de zéro à quinze ans, il y a aussi quelques adultes ", a-t-il indiqué à ACTUALITE.CD.
Cette semaine, quinze cas de malnutrition ont été rapportés dans le camp des déplacés dans la ville de Bandundu, les mêmes causes produisant les mêmes effets. À Kikwit, il y a, sur les six mille et trois déplacés, trente-deux femmes enceintes et quinze enfants non accompagnés.
Dans l'ensemble au Kwilu, trente-deux décès ont déjà été enregistrés dans le camp des déplacés.
Jonathan Mesa à Bandundu