Visite du ministre français des armées à l'Ecole de Guerre de Kinshasa : pour le général major Godefroid Muland, c’est un coup de pouce pour la montée en puissance de cet établissement

Sébastien Lecornu, ministre français des armées, a visité samedi 4 mars, l'Ecole de guerre de Kinshasa (EGK) située au Centre supérieur militaire dans la commune de Ngaliema. Sur le lieu, il a reçu les explications sur le fonctionnement de cet établissement, fruit de la coopération RDC-France.

Pour le commandant de l’EGK, le général-major Godefroid Muland Nawej, cette visite atteste que le partenariat RDC-France porte à cœur ce projet et couronne la montée en puissance de cette école.

« Je suis très ravi parce que la visite du ministre français des armées couronne effectivement la montée en puissance de notre école de guerre et cela atteste effectivement que le partenaire français porte à cœur ce projet. Et comme vous l'avez constaté, c'était un projet qui est beaucoup porté à cœur par le commandant suprême des FARDC, le Président Félix Tshisekedi, qui est le géniteur de ce projet et qui a sollicité à la France de nous accompagner et la France a accepté de nous accompagner. Nous sommes déjà à la troisième promotion et je vous dis que tous les commandants des écoles de guerre francophone nous félicitent pour une montée en puissance si rapide. Cela émane de la volonté du commandant suprême ainsi que des autorités et de toute la chaîne hiérarchique qui ne ménage aucun effort pour la réussite de ce projet cher au partenariat militaire entre la RDC et la République Française », a dit, devant la presse, le numéro un de l'école de guerre de Kinshasa.

De leur côté, les apprenants se sont exprimés à la suite de la visite du ministre français des armées.

« La visite que venait d'effectuer le ministre français des armées rentre dans le cadre d'une activité de montée en puissance de l'école de guerre en ce sens que c'est parmi les actions qui entretiennent la bonne image de l'école. Vous savez que l'école de guerre de Kinshasa est en partenariat avec l'armée française. C'est dans ce cadre d'échange d'expériences que l'autorité est venue ici pour aider l'école de guerre de Kinshasa à parfaire son parcours », a réagi le commissaire supérieur adjoint, Alain Nkulu, stagiaire à la troisième promotion de l'école de guerre de Kinshasa.

Pour Major Mbavu Mpasa Blandine, cette visite confirme la qualité des relations militaires qui existe entre la RDC et la France

« Le passage du ministre français des armées, c'est pour nous une preuve qu'on est vraiment en bon terme avec la France et qu'elle est prête pour nous aider sur le plan militaire aussi comme il l'a dit, il va nous aider en ce qui concerne la montée en puissance et pour nous, c'est une bonne chose », s'est-elle réjouie.

Au commandant Alla du Bénin, stagiaire à la troisième promotion de l'école de guerre de Kinshasa d'ajouter : « sa présence renforce le lien de coopération entre la RDC et la France et tout cela pour rehausser l'image de marque de cette école. Elle va aussi hisser l'image de l'école parmi les grandes écoles de guerre en Afrique et au monde pour qu’elle soit une école de référence. Nous disons notre satisfaction au ministre des armées et à toutes les autorités congolaises qui ont œuvré pour que cette rencontre ait lieu. La formation se passe très bien et nous nous sentons chez nous ».

La France contribue à la modernisation des FARDC à travers son soutien à la création de l’ÉGK. Depuis la visite en RDC du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, le 20 mai 2019, le volet défense du partenariat RDC-France a été réaffirmé, notamment à travers la signature de 5 conventions de coopération dont la création d’une École de Guerre à Kinshasa.

La création de cette école correspond à un objectif et un besoin précis. L'enseignement dispensé au sein de cet établissement est consacré à l'art opératif avec l’apprentissage et le perfectionnement des connaissances relatives aux méthodes de planification et de conduite des opérations militaires. Le but est d’offrir un cadre à des jeunes officiers supérieurs sélectionnés parmi les FARDC et la PNC pour bénéficier d’une formation de qualité.

Lancée en 2021 par Félix Tshisekedi, cette école d’enseignement militaire supérieur de 3e niveau vient trouver légitimement sa place entre les 2ème et 4ème niveaux déjà existants dans la chaîne de formation du commandement général des écoles militaires.

Clément MUAMBA