Visite de Macron en RDC: Kinshasa attend que la France, membre permanent du Conseil de sécurité, condamne clairement l’agression rwandaise

Les rebelles du M23 à Kibumba
Les rebelles du M23 à Kibumba

Le Président Français Emmanuel Macron sera à Kinshasa les 3 et 4 mars prochains. Selon la Présidence française, à Kinshasa, le déplacement sera consacré à "l'approfondissement de la relation franco-congolaise dans les domaines de l’éducation, de la santé, la recherche, la culture et de la défense".

La visite de Macron intervient dan un contexte particulier marqué par l’agression de la RDC par son voisin le Rwanda via la rébellion du M23 qui occupe plusieurs villages et localités dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi. Les autorités congolaises attentent de la France puisse clairement condamner l’agression rwandaise. 

“...Lorsqu’à travers le monde il y a un peuple qui est soumis à des contraintes de se déplacer parce qu’il y a un pays, en l'espèce le Rwanda qui lui a apporté la guerre, que la France aussi pose des gestes de solidarité notamment en disant à ceux qui emmènent la guerre chez nous pour nous piller de ne pas le faire, donc ça doit être clair”, a dit Christophe Lutundula, VPM des affaires étrangères lors d'un briefing conjoint avec son collègue de la Communication et Médias le samedi 25 février dernier.

La RDC continue d’accuser le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. Kinshasa estime que la France qui est membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU peut peser de son poids pour rétablir la paix dans l’Est de la RDC.

“La France est un pays membre permanent du Conseil de Sécurité, c'est-à-dire un des pays qui ont la responsabilité de la paix, de la sécurité dans le monde… nous sommes tous de la Francophonie, là aussi il y a la déclaration de Bamako, il y a une série de valeurs qui se trouvent dans ces instruments communs avec la France. Donc la France doit aussi se porter à la hauteur de ses responsabilités parce que ça ne me gène pas, il n'y a pas de Francophonie sans la France. Si la France est à côté des valeurs de la Francophonie, ça ne vaut pas la peine”, a expliqué Lutundula.

Emmanuel Macron avait déjà initié une médiation entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame pour obtenir la desescalade. Mais rien ne semble s’améliorer sur le terrain en dépit de nombreux sommets des Chefs d’Etat de la région. Les rebelles sont toujours à l’offensive près de Goma. 

Clément MUAMBA