Enrôlement des électeurs: à Beni, les autorités locales se veulent rassurantes quant aux dispositifs sécuritaires 

Un centre d'enroulement des électeurs à Beni
Un centre d'enroulement des électeurs à Beni

La Commission électorale nationale indépendante (CENI), a lancé jeudi 16 février au Nord-Kivu, l’opération de recensement des électeurs à dix mois des élections générales. Cette opération se déroule dans un contexte particulier dans plusieurs entités de la province en proie à l’activisme des groupes armés dont l’ADF qui occupent de vastes zones. Dans la ville de Beni, pas épargnée par les violences, les autorités tentent de rassurer les futurs électeurs. 

Louise Munganga a obtenu sa carte dans un centre situé au quartier Kasabinyole. C’est l’un des centres d’enrôlement situés dans le faubourg de Beni. La zone est souvent investie par les assaillants. 

« Dans ce centre, l’enrôlement des électeurs se passe bien. Les agents de la Ceni servent des cartes en premier aux personnes de troisième âge, des femmes enceintes et celles qui ont des bébés. Moi je viens d’obtenir ma carte d’électeur dans de bonnes conditions. Malgré cette file d’attente, les gens sont servis partant du numéro de jeton qu’on vous a remis », témoigne-t-elle. 

En ce  premier jour d’enrôlement, l’opération s’est déroulée sans aucun incident, mais le responsable du centre n’est pas toujours rassuré. 

« A ce jour la situation sécuritaire va très mal en ville, et quand nous voyons les requérants encombrer la porte, nous nous disons que le fait d’avoir un détecteur des métaux sur place c’est vraiment une nécessité pour découvrir qui peut avoir la bombe et qui ne l’a pas », a indiqué Augustin Mapendano, chef du centre.

Au total, 33 centres de recensement seront opérationnels dans la ville de Beni. L’autorité urbaine est rassurée quant aux dispositions sécuritaires. 

« Nous invitons toute la population de la ville de Beni à venir s’enrôler massivement. Les femmes, les hommes et les jeunes aussi qui ont atteint l’âge de se faire enrôler. Nous avons donné des instructions à la police et aux services de sécurité, ils sont engagés à cela et vous avez vu je suis accompagné du chef de bureau de la MONUSCO. Il nous accompagne aussi en faisant à ce qu’il y ait la sécurité en ville de Beni », a déclaré le commissaire supérieur principal Narcisse Muteba, maire de Beni.

Loin de leurs localités d’origine, les déplacés cantonnés à Beni ont été appelés à la patience en attendant des directives de la CENI. 

Yassin Kombi