RDC : Grand Kallé, 40 ans déjà !

Grand Kallé
Gentiny Ngobila honorant la mémoire de Grand Kallé en 2021/Ph. droits tiers

Immortel. L’ancienne génération tout jeune connaît au moins une chanson de Grand Kalle. Pourtant, cela fait 40 ans jour pour jour que cet immense artiste de la rumba congolaise disparut. Le monde de la musique se souvient de lui en ce jour, notamment pour avoir chanté le son morceau qui est devenu l’hymne des indépendances de beaucoup de pays africains : Indépendance Cha Cha.

Joseph Athanase Kabasele Tshamala alias Grand Kallé fut un artiste chanteur de talent, créateur de l’orchestre ‘‘African jazz’’. Il est considéré par certains comme le précurseur de la musique congolaise moderne. Selon le calendrier de la célébration de la rumba en 2023, cette journée est dite de « rumba mokili mobimba » (rumba partout dans le monde).

Il a formé de grands musiciens qui ont fait la pluie et le beau temps. Baignant dans ses débuts musicaux dans le style latino – américain ou afro cubain, ce héros de la chanson congolaise aura laissé ses empreintes indélébiles de génération en génération, avec des chansons comme ‘‘Parafifi’’, ‘‘Kallé – Kato’’, ‘‘Sophie mabanzo’’, ‘‘Gauche droite débordement’’ ou encore ‘‘Laura Fatou’’. Il est le premier éditeur congolais en 1960, avec les éditions ‘‘Surboom African Jazz’’.

Sa carrière méritant d’être honoré, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, avait honoré la mémoire de cet artiste en 2021. Le numéro un de la ville avait déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de l’artiste musicien au cimetière de la Gombe.

« C'est un homme immense, c’est lui qui a fait orienter la musique congolaise vers le rythme cubain. A l’époque, on voyait le Grand Kallé chanter avec sa voix langoureuse, et surtout dramatique, utilisant ainsi un ton assez grave. Ce genre des musiciens on ne les retrouve plus », disait Gentiny Ngobila.

Sur demande de la famille biologique du feu Kabasele, il a avait été promis d’étudier la possibilité d’exhumer les restes du corps de l’artiste musicien du cimetière de la Gombe, qui est devenu étroit, pour la Nécropole entre terre et ciel, où reposent d'autres grands musiciens congolais.

Emmanuel Kuzamba