RDC: à la suite de l’attaque contre l’hélicoptère de la MONUSCO, le gouvernement réitère "son appel pressant au Conseil de Sécurité pour des sanctions immédiates contre le M23 et leurs alliés rwandais pour ces crimes de guerre répétitifs »

Les combattants du M23 à Kibumba
Les combattants du M23 à Kibumba

Le gouvernement renseigne que les tirs visant dimanche 5 février l’hélicoptère de la MONUSCO ont été effectués par le M23. L'hélicoptère, en provenance de Beni, a essuyé des tirs alors qu'il se rendait  à Goma. Un Casque bleu sud-africain a été tué et un autre gravement blessé. L'équipage a réussi à poser l'hélicoptère à Goma.

Dans un communiqué publié ce lundi matin, le condamne cet acte intervenu 24 heures après le cessez-le-feu décrété à Bujumbura. Selon les autorités congolaises, l’attaque s’est déroulée dans « la zone sous contrôle de M23/RDF en province du Nord-Kivu ».

Le Gouvernement présente ses condoléances au Gouvernement sud-Africain, à la Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l'ONU en République Démocratique du Congo et à l'ensemble du personnel de la MONUSCO.

Il souligne que « cette énième attaque de la coalition M23/RDF relève d'une stratégie délibérée de porter atteinte aux casques bleus des Nations Unies. Ceci rappelle l'attaque du 29 mars 2022 d'un hélicoptère de la MONUSCO autour de la colline de Chanzu en territoire de Rutshuru qui a causé la mort de huit (08) casques bleus et les attaques ciblées de Kiwandja du 29 octobre 2022 ayant blessé quatre (04) casques bleus".

Le Gouvernement réitère "son appel pressant au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour prendre des sanctions immédiates contre le M23 et leurs alliés rwandais pour ces crimes de guerre répétitifs contre le personnel de la Monusco et la population Congolaise ». Il annonce qu’il travaillera avec la MONUSCO pour faire toute la lumière sur les circonstances de cette attaque afin que leurs auteurs en répondent devant la justice.

La veille, le Secrétaire général de l’ONU avait rappelé que les attaques contre les casques bleus des Nations Unies peuvent constituer un crime de guerre en vertu du droit international.