SOS Information Juridque Multisectorielle (SOS IJM) et la Dynamique des Femmes Juristes (DFJ), en collaboration Women’s International Peace Center et Cordaid dans le cadre du projet «Just Future», ont tenu une conférence de presse sur la présentation des besoins des victimes des crimes de masse et crimes de guerre dans les Kivu en matière de réparation et justice. Elle était animée par Me Guy Mutumbi, consultant auprès de la DFJ et Me Huguette Mataboro, la chargée de lobby et plaidoyer à SOS IJM. C’était en présence de deux représentants des victimes qui ont fait expressément le déplacement de Kinshasa pour donner un peu plus d’efficacité à cette action.
Il était question au cours de cet échange avec les professionnels de presse de continuer à faire le plaidoyer auprès du gouvernement pour la prise en charge effective des victimes des affres de la guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Pour ce faire, deux cahiers de charge ont été produits pour expliquer en détails ces besoins dans plusieurs localités dans les provinces du Nord et Sud Kivu notamment Kaniola, Kabare, Kasika, Katogota, Bunyakiri, Lemera et Makobola.
C’est dans cette optique que les activités de monitoring des crimes de masse commis entre 1996 à nos jours et l’identification des victimes et associations existantes ainsi que leurs besoins en réparation ont été conduites par SOS IJM dans le programme «Just Future». Ces actions visent à accompagner les victimes afin qu’elles puissent exercer leurs droits, bénéficier de la procédure des réparations prévues par l’Etat, poursuivre et juger les auteurs des crimes perpétrés en RDC.
Cependant les deux organisations ont déclenché la sonnette d’alarme pour alerter sur les risques réels de la politisation du Fond National pour les Réparations des Victimes des guerres (FONAREV) et qu’il était impérieux que cet organe soit dirigé par une personnalité neutre ayant la totale connaissance des réalités de cette partie du pays. Cet établissement public aura comme mission de mobiliser et de collecter les ressources financières destinées aux réparations des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes.
SOS IJM est une association sans but lucratif qui a vu le jour en universitaire en 2007 à Bukavu dans le Sud Kivu. Elle intervient dans le lobby et plaidoyer au niveau provincial, national, re=égional et international. Elle a pour objectif de contribuer à la promotion de la connaissance des droits humains et libertés fondamentales ainsi qu’à leur mise en œuvre effective.
Michel TOBO