La Journée internationale de lutte contre la corruption est observée chaque année, le 9 décembre, depuis l'adoption de la Convention des Nations unies contre la corruption le 31 octobre 2003, pour attirer l'attention du public sur les problématiques de lutte contre ce fléau. Le thème retenu cette année est : "Dénoncer la Corruption et Défendre les valeurs démocratiques".
A l'occasion de cette journée, Thierry Mbulamoko, coordonnateur de l'Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC), a salué l'initiative du Chef de l'Etat Félix Tshisekedi pour la mise en place de la structure qu'il dirige, mise en place pour renforcer la lutte contre la corruption au pays.
"La corruption est une gangrène pour les régimes démocratiques. En effet, elle affecte négativement la confiance publique et la légitimité du pouvoir politique. Elle réduit les capacités de l'Etat à renforcer nos institutions qui peuvent soutenir la croissance et le développement. Il nous faut saluer l'engagement du Président de la République, S.E Felix-Antoine Tshisekedi, qui, dès le lendemain de son accession à la magistrature suprême, a redynamisé les institutions de contrôle et créé l'Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption APLC", indique le message du Coordonnateur de l'APLC.
Il a, en outre, rappelé que la RDC, à travers l'APLC, s'est doté d'une Stratégie nationale de lutte contre la corruption pour reculer ce fléau d'au moins 60% jusqu'en 2026.
"On se peut aller en guerre sans une réelle stratégie. Raison pour laquelle la RDC s'est dotée d'une Stratégie Nationale de lutte contre la corruption, dont l'objectif Global est de renforcer l'intégrité et faire reculer la corruption d'au moins 60 pourcents à l'horizon 2022-2026, et qui s'articule sur trois axes stratégiques: Détection, prévention et répression", précise-t-il.
Par ailleurs, le coordonnateur de l'APLC a insisté sur la nécessité de renforcer l'arsenal juridique congolais par une loi spéciale anticorruption et une loi sur la protection des dénonciateurs, témoins, experts et victimes de la corruption, pour mieux lutter contre la corruption au pays.
"Malgré toutes ces avancées, nous sommes conscients et déterminés à relever les défis: renforcement du dispositif légal de la RDC par une Loi spéciale anticorruption et une Loi sur la protection des dénonciateurs, témoins, experts et victimes de la corruption. Il s'agit là d'une question citoyenne, une affaire de TOUS, un devoir patriotique afin de renverser ensemble la tendance pour un CONGO nouveau", insiste-t-il.
L'instabilité qui caractérise la partie est de la RDC a également fait partie de son message. Thierry Mbulamoko a dénoncé l'agression Rwandaise en RDC.
"Je ne saurai clore mes propos sans dénoncer l'agression de notre pays par le Rwanda. Corruption et agression ont des conséquences dramatiques pour nos frères et sueurs de l'Est. Soutien total au Chef de l'Etat, Commandant suprême de nos Forces armées, au Gouvernement et à nos vaillants soldats" conclut-il.
Rappelons que la République Démocratique du Congo est classée, à l’édition 2021 de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) de Transparency International, à la 169ème place sur 180 pays, avec un score de 19 sur 100 contre 18 sur 100 l’année précédente, soit une progression d’une place en faveur de la RDC et un recul de la corruption pour le pays.
Jordan MAYENIKINI