Cette détermination est traduite par la mise en place d'une mission d'enquête parlementaire sur l'importance et la vente des produits en République Démocratique du Congo.
C'est Christophe Mboso, président de l'Assemblée nationale qui a signé l'ordre de mission des quelques députés pour enquêter dans un premier temps, de Kinshasa à Matadi au Kongo Central.
" Mission d'enquête et contrôle sur l'importation et vente des produits pharmaceutiques en République Démocratique du Congo", peut-on lire comme objet dans l'ordre de mission signé par Christophe Mboso.
A en croire un député membre de cette commission, elle viserait la "traque notamment de tous les faussaires" dans ce domaine vital.
" l'Assemblée nationale joue son rôle. Nous allons contrôler tous les faussaires dans ce domaine. Il y a trop de produits contrefaits et ceux périmés que la population consomme par la mauvaise foi de certains acteurs dans ce domaine. La santé n'ayant pas de prix, nous allons nous y pencher pour contribuer à ce que l'ordre revienne. C'est un secteur qui tient directement à nos vies", a dit à Actualite.cd un membre de cette mission qui a requis l'anonymat.
Cette nouvelle a été saluée par l'ordre national des pharmaciens qui a encouragé les parlementaires à adopter une loi qui va conférer au médicament un statut de produit stratégique qui peut être considéré comme une " arme à destruction massive".
"À ma connaissance, une telle décision n'avait jamais été prise. Nous avons toujours insisté sur le fait que le Parlement devait aussi s'occuper de la santé et particulièrement des médicaments et du secteur pharmaceutique. L'Assemblée nationale a pris le devant pour se rattraper. Mieux vaut tard que jamais, nous les encourageons et nous en tant que corporation et organisation professionnelle, l'ordre national des pharmaciens, nous sommes disposés à les accompagner pour atteindre les objectifs", le pharmacien Flori Panzu, président de l'Ordre National des Pharmaciens.
Il insiste en sensibilisant "les parlementaires à voter une loi sur l'exercice de la pharmacie où le médicament obtiendra son statut particulier parce que c'est un produit stratégique pour ne pas dire hautement stratégique que l'on peut considérer comme une arme à destruction massive".