Le député Ntumba Bintou a déposé, ce vendredi 2 décembre, une proposition de loi portant réglementation de l'exercice de la médecine traditionnelle en République Démocratique du Congo.
L'élu de Katanda dit vouloir, par cette initiative législative, "combler l'absence d'une réglementation spécifique" dans cette médecine qui prend en charge une grande partie de la population.
" Depuis la nuit de temps, la médecine traditionnelle existe dans notre pays. Cette médecine prend en charge plusieurs patients parmi nos compatriotes qui tombent malade chaque jour. Même l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) reconnaît que plus ou moins 70% de la population africaine recourt à la médecine traditionnelle surtout en milieux ruraux ou habite la majorité de notre peuple. Cependant, cette médecine souffre de l'absence d'une réglementation spécifique depuis son existence avant, pendant et après la colonisation, toutes les lois appliquées à la médecine traditionnelle n'avaient rien avoir avec cette dernière. Soit elles concernent l'hygiène publique, soit la pharmacie, soit la culture et les arts", déplore le député Ntumba Bintou.
Pour cet élu de Katanda, l'adoption de cette proposition de loi permettra de promouvoir, contrôler et limiter les dégâts de cette médecine.
" Par contre, cette proposition de loi un fois adoptée, sera la première loi spécifique qui va réglementer où régenter la médecine traditionnelle dans notre pays. Cela va non seulement promouvoir, contrôler et limiter les dégâts de la médecine traditionnelle", estime-t-il.
Ce député UDPS-Tshisekedi sensibilise ses collègues à endosser cette proposition susceptible de sauver les vies de congolais, ce qui est une
affaire de tous.
" A tous les collègues, je demande de soutenir cette proposition de loi qui concerne des millions des compatriotes, car chacun de nous a déjà pris un produit traditionnel dans sa vie. Si à l'âge adulte vous pouvez dire non, mais, à votre enfance, vos parents vous déjà traité avec un produit traditionnel, disait le Docteur Léonard Mashako Maman, ancien ministre de la Santé ", plaide-t-il.
Il sollicite aussi que le bureau de la chambre basse du parlement aligne cette proposition de loi au cours de cette session quoi que essentiellement budgétaire.
Il rappelle que toutes les critiques negatives formulées contre cette médecine dont il est difficile de s'en passer ne résoudront pas aucun problème. Seule la loi et la volonté politique y parviendront.