RDC-FMI: l’épineuse question de la masse salariale 

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Dollars américains. Ph. ACTUALITE.CD

La question de la masse salariale a été au centre des discussions entre le gouvernement et le Fonds Monétaire International à Washington et à Kinshasa. « Les engagements budgétaires pris dans le cadre de l'accord au titre de la FEC visent un déficit budgétaire intérieur de 0,7 % du PIB en 2023. Des efforts soutenus de mobilisation des recettes et la maîtrise des dépenses courantes, des subventions aux carburants et de la masse salariale laisseront de l’espace pour des dépenses sociales supplémentaires et l'apurement des arriérés intérieurs. Les recettes imprévues contribueront à constituer des marges budgétaires pour répondre aux chocs », expliquait la semaine dernière Mercedes Vera Martin, cheffe de mission pour la République démocratique du Congo. 

Pour les autorités actuelles, l’objectif est de pouvoir déterminer le niveau de salaire soutenable par l’économie congolaise en tenant compte des engagements pris par les gouvernements précédents. Lesquels engagements ont été négociés à la baisse eu égard aux contraintes budgétaires, nuance le gouvernement. En clair, il y a par exemple des engagements concernant le régime général des fonctionnaires avec les syndicats de la fonction publique dans le secteur de la santé aussi (avec les négociations à Bibwa), le secteur de l’EPST (à Mbuela Lodge).

Le gouvernement dit se soucier du maintien de la stabilité du cadre macroéconomique. « Ces engagements exercent des pressions sur l’enveloppe salariale. Il est de notre responsabilité de maintenir le niveau de cette enveloppe salariale à des proportions acceptables », a noté Aimé Boji Sangara Bamanyirue Ministre d'État, ministre du Budget, au cours d’une conférence de presse organisée la semaine dernière.

Le gouvernement tient au respect des engagements pris avec ses partenaires: « Nous nous sommes engagés avec le FMI à ne pas dépasser les 5% du PIB (…).Les investissements ralentissent de manière générale pendant les années électorales. Il y a des incertitudes liées à la COVID, à la guerre en Ukraine également et au niveau interne (…).Nous avons convenu avec nos amis du FMI un chiffre d'environ 7 mille milliards. C’est un peu en deçà de ce qui était prévu », a-t-il ajouté. 

Et d’ajouter:

« Nous allons améliorer légèrement les salaires dans les secteurs du régime général de la fonction publique. Il y aura des petites actions au niveau de la santé. Et les grandes actions seront orientées vers les dépenses du secteur de la Défense. Nous avons besoin de recruter des militaires et des policiers. Il y a eu aussi un recrutement des magistrats.