RDC : « c’est dans un lourd climat sécuritaire que va se dérouler la campagne 16 jours d’activisme contre les VBG » Gisèle Ndaya Luseba

Photo/ Actualité.cd
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Une cérémonie d’ouverture de la campagne annuelle « 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG) » a eu lieu le 25 novembre à Kinshasa. A cette occasion, la ministre Gisèle Ndaya a dévoilé le thème national, son objectif avant de procéder au lancement des activités.

 

«Les efforts consentis par le gouvernement de la RDC en vue d’améliorer la condition de la femme durant ces dernières années ont produit peu de résultats à cause de l’agression et des crimes de guerre que le voisin n’a cessé de commettre dans la partie Est de mon pays (…) », a fustigé la ministre du genre.

 

Et de poursuivre, « la campagne des 16 jours d’activisme lancée en 1991, offre chaque année aux Nations Unies l’occasion de galvaniser le plaidoyer et les actions visant à mettre fin aux violences faites aux femmes et filles à travers le monde. Son objectif majeur est l’éveil de conscience en vue d’une prise des décisions pour le changement des comportements (…) Etant donné que la latitude est donnée à chaque pays d’adapter ce thème à son contexte national et à ses réalités locales, notre pays, la RDC présentement agressée et occupée dans sa partie Est par les forces négatives soutenues par l’extérieur bat sa campagne sous le thème " Homme, femme, posons ensemble chaque jour un acte pour éradiquer la violence faite aux femmes et aux filles". Ce thème national nous invite à passer à l’action, main dans la main et à nous engager quotidiennement à travers des signes forts dans la lutte contre les violences faites à la femme ».

 

Dans son discours, Gisèle Ndaya a souligné le fait que les VBG demeurent récurrentes à l’Est notamment exercées par les rebelles du mouvement M23. A l’Ouest, le Bandundu et Kwilu en proie aux conflits ethniques.

« C’est dans ce lourd climat sécuritaire du pays que devra se dérouler la campagne 16 jours de cette année », a-t-elle souligné. 

  

Des copies de la Stratégie Nationale remise à titre symbolique aux ONG locales

 

Pour soutenir leurs actions de terrain en faveur des victimes des VBG et la sensibilisation, la ministre du genre, en compagnie de Adama Moussa, représentant résident de l’ONU Femmes, de Rokya Ye Dieng, Représentante résidente du PNUD, Bruno Lemarquis du système des Nations Unies a précédé le discours par une remise symbolique des copies de la Stratégie Nationale de lutte contre les VBG aux organisations de la société civile.

Notamment, le Fonds pour les femmes congolaises (FFC), le Cadre Permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO), RENAFER, Afia Mama, FLVP, DYNAFEC, CAFED, SOFEPADI, à la représentante des Forces Armées de la RDC et autres.

 

A la fin de l’activité, Nenette Mukembe, lieutenant-colonelle au sein des FARDC, a encouragé les jeunes filles à « intégrer l’Armée pour que les forces soient unies contre les agresseurs. Elle a aussi rassurée n’avoir jamais été confrontée à une situation des violences basées sur le genre dans l’armée. Par contre, elle exerce librement et met son savoir et expérience aux services des forces loyalistes depuis plus de 20 ans ».  

 

Pour rappel, la campagne des 16 jours d’activisme contre les VBG est un appel à l'action et un rappel que la violence contre les femmes et les filles est la violation des droits humains la plus répandue dans le monde. L'activité à Kinshasa à été organisée par le ministère du genre en partenariat avec la représentation de l’ONU Femmes en RDC. 

Prisca Lokale