António Guterres appelle les États à augmenter de 50 % le financement des organisations et mouvements de défense des droits des femmes

António Guterres
Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres

L'humanité célèbre ce vendredi 25 novembre la journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes. Soutenue par l'Organisation des Nations-Unies , la célébration de cette journée a pour but de soutenir les organisations de défense des droits des femmes et des mouvements féministes en vue de mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles. 

Choisi comme thème cette année : Tous Unis , militons pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles. L'organisation des Nations-Unies  appelle à un soutien renforcé envers l’activisme pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles .

A l'occasion, le Secrétaire général des Nations-Unies, António Guterres a tout d'abord rappelé les défis auxquels les femmes continuent de faire face  .

" La violence contre les femmes et les filles est la violation des droits humains la plus répandue au monde. Toutes les 11 minutes, une femme ou une fille est tuée par un partenaire intime ou un membre de sa famille. On le sait aussi, des facteurs de stress, tels que la pandémie de COVID-19 ou les turbulences de l’économie, conduisent inévitablement à encore plus de violences physiques et verbales. Les femmes et les filles sont par ailleurs confrontées à un phénomène endémique de violence en ligne : des discours haineux misogynes au harcèlement sexuel, en passant par les abus d’images et le << grooming >>  auxquels se livrent les prédateurs",  a déclaré António Guterres Secrétaire Général de l'ONU

Et d'ajouter :

" Ces discriminations, violences et atteintes ciblant la moitié de l’humanité coûtent très cher. Elles limitent la participation des femmes et des filles dans toutes les sphères de la vie, elles les privent de leurs droits et libertés fondamentales et elles entravent la reprise économique équitable et la croissance durable dont notre monde a pourtant tant besoin. L’heure est venue d’une action transformatrice qui mette fin à la violence contre les femmes et les filles ".

Par ailleurs , António Guterres a appelé les gouvernements États de mobiliser des moyens pour mettre fin à ce fléau. 

 " Pour y arriver, il faut que les gouvernements conçoivent, financent et mettent en œuvre des plans d’action nationaux contre ce fléau . Et il faut soutenir les campagnes publiques qui remettent en cause les normes patriarcales et rejettent de la misogynie et de la violence. Comme le rappelle le thème de cette année, << Tous Unis : Militons pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles >> , il faut se tenir aux côtés de celles et ceux qui militent dans le monde entier pour faire advenir le changement et aider les survivantes de la violence. J’appelle les gouvernements à augmenter de 50 % le financement des organisations et mouvements de défense des droits des femmes d’ici à 2026. Nous devons agir et faire entendre nos voix pour défendre les droits des femmes ", a t-il conclu.

Pour rappel, la célébration de la journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes donne également le coup d'envoi de 16 jours d'activisme qui se termineront le 10 décembre, jour de la commémoration de la Journée internationale des droits de l'homme.

Grâce Guka