Emmanuel Macron s'est entretenu avec le Président de la République du Kenya, William RUTO, au sujet de la situation dans l'est de la République du Congo. Le dirigeant français a salué le déploiement en cours des premiers éléments de la force est-africaine « qui permettra de jouer un rôle d'interposition, de faire cesser les combats et d'amorcer un retrait du M23 », dit un communiqué de l’Elysée.
Dans son entretien avec le dirigeant kenyan, Emmanuel Macron a réitéré le soutien de la France "aux efforts entrepris par les pays de la région pour obtenir une désescalade et un règlement de la situation dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi. La France, en lien avec ses partenaires, apportera son soutien à la poursuite de ces efforts ».
Le deuxième groupe de soldats kényans (une soixantaine de personnes) est arrivé mercredi à Goma. Il vient s’ajouter à la centaine arrivée quatre jours plus tôt. Au total, 900 soldats kenyans sont attendus sur le sol congolais dans ce cadre.
Les premiers mots du général kényan Jeff Nyagah, commandant de la force régionale, vont dans le sens de la feuille de route présentée par Emmanuel Macron.
« La première priorité est le processus politique. Nous avons le processus de Luanda et celui de Nairobi. Le plus important, c’est la paix », a t-il dit au cours d’une conférence de presse mercredi à Goma.
Et d’ajouter:
« La guerre dans plusieurs cas n'a jamais ramené la paix. Il est toujours nécessaire de recourir à la diplomatie ».
Kinshasa lui planche pour une mission plus offensive: "J’espère qu’avec votre arrivée beaucoup de choses vont changer et nous allons évoluer dans une mission offensive afin de ramener la paix dans notre pays, avec comme priorité le M23 et l’agression rwandaise y compris les FDLR et d’autres groupes armés », a pour sa part déclaré le sous-chef d'état major général des FARDC, chargé des opérations et renseignements.
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