RDC : atelier d’amendement de l’avant-projet de loi sur la politique culturelle nationale

Service infographie ACTUALITE.CD
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Les travaux d’amendement de la politique culturelle nationale se sont tenus pendant deux jours au Musée national de la RDC soit du lundi 24 au mardi 25 octobre. Ce cadre de réflexion a servi aux participants de consolider des textes disponibles depuis la Conférence nationale souveraine jusqu’à ce jour pour harmoniser un texte final qui sera porté par la ministre de la culture au gouvernement, avant de le renvoyer au parlement.

Cet atelier fait suite à une série d’activités sur la question de la politique culturelle, organisées ces dernières années par des artistes et des culturels, menées notamment par la plateforme contemporaine et le Collectif des artistes et des culturels. Ils ont abouti, en janvier dernier, à un avant-projet de loi déterminant les principes fondamentaux concernant la culture et les arts. C’est ce texte qu’ils ont retouché pour une de dernières fois.

Quelques organisations de la société civile intéressées aux questions culturelles se sont associées à la plateforme contemporaine dont le Réseau d’Education Civique au Congo (RECIC), l’Observatoire des dépenses publiques (ODEP), Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA) pour dresser un cahier des charges qui porte des recommandations utiles sur le projet de loi actuel et les prochaines politiques culturelles qui seront élaborées.

« Je suis content de l’évolution des démarches et des progrès réalisés après de nombreux efforts entrepris sur ce dossier qui a longtemps trainé dans les tiroirs des décideurs. Les actions à venir seront définis par le ministère de la culture et des arts qui aura pour responsabilité de proposer des politiques culturelles innovantes peut-être en collaboration avec les autres parties prenantes publiques et privées pour une bonne appropriation et dans le but de permettre au secteur de rayonner et de contribuer au développement de notre pays », a dit Ben Tezangi, coordinateur de la plateforme contemporaine.

En provenance de la conférence mondiale de la culture sur les politiques culturelles et le développement durable, organisée par l’UNESCO, à Mexico (Mexique) ; et de Yaoundé (Cameroun), pour la célébration régionale du cinquantième anniversaire de la convention sur le patrimoine ; la ministre de la culture, arts et patrimoines Catherine Kathungu Furaha, a ouvert les assises au premier jour.

Dans son mot, la patronne du secteur culturel congolais a fait savoir son optimisme sur l’acheminement à bon port sur la politique culturelle nationale. Elle a également évoqué le numérique dans la culture.

« La prolifération des technologies de l’information et de la communication caractérise aujourd’hui les rapports entre pays. L’absence des outils bien adaptés défavorise l’accès universel des utilisateurs vus comme ressources potentielles des ramifications de l’économie culturelle nationale », a indiqué Catherine Kathungu.

Le contenu de l’avant-projet de loi déterminant les principes fondamentaux concernant la culture et les arts renferme plusieurs secteurs et est fondé sur la reconnaissance et le respect des valeurs traditionnelles congolaises et de la diversité culturelle. La loi prévoit la remise des distinctions en termes de trophée officiel aux artistes qui le méritent chaque année. Ces titres distinctifs nationaux peuvent ouvrir le droit aux lauréats à l’octroi de passeport diplomatique et/ou de service faisant d’eux les ambassadeurs de la culture congolaise.

En mémoire de la date de reconnaissance par l’UNESCO de la Rumba comme patrimoine immatériel de l’humanité, la Journée du 14 décembre de l’année est prévue pour être consacrée « Journée nationale de la culture et des arts ».

Aussi, qu’un arrêté du ministre fixe les conditions d’organisation du mécénat, parrainage et sponsoring des activités culturelles. Et un décret du Premier ministre fixe l’organisation, le fonctionnement et le financement du Fonds de promotion culturelle.

La Politique culturelle nationale est instituée pour garantir la promotion des activités culturelles, la sauvegarde du patrimoine culturel, la promotion des droits d’auteurs et droits voisins, la valorisation de la diversité culturelle, la promotion de la langue officielle, des langues nationales et celles des communautés linguistiques nationales.

Également la poursuite du processus de restitution du patrimoine culturel illicitement exporté avant et pendant la période coloniale, la professionnalisation du secteur des arts et de la culture et la promotion des industries culturelles dans le but de placer la culture au centre et au service du développement socio-économique du pays.

Emmanuel Kuzamba