Reçus par le Président du Sénat ce jeudi 6 octobre, les gouverneurs du Kwango, Kwilu et Maï-Ndombe ont sollicité un renfort militaire pour mettre fin aux atrocités dans le territoire de Kwamouth en proie à l'insécurité depuis les affrontements entre les peuples Téké et Yaka.
Au sujet de la prétendue main noire dénoncée sans être identifiée, les gouverneurs du grand Bandundu exigent l'identification de la force qui profite de cette situation pour commettre des violences, a déclaré le gouverneur Jean-Marie Peti Peti, porte-parole de circonstance.
"Tout ce que nous demandons aussi, c'est qu'on nous déploie encore plus de militaires. Envoyez-nous deux ou trois régions. C'est un conflit qu'on peut éteindre rapidement. Mais aussi, il y a un problème parce qu'on parle de la main noire derrière. Moi je suis Yaka, sincèrement, chez nous, nous n'avons pas l'habitude de décapiter les têtes. Quelque part je mets aussi en doute parce que quand on dit la main noire, à mon avis, il y a aussi d'autres forces derrière qu'on ne peut pas identifier. Faisons un effort pour identifier ces forces là qui profitent de cette situation pour essayer de combattre le désordre", a-t-il déclaré au sortir des échanges avec le Président de la chambre haute du parlement.
Jean-Marie Peti Peti a aussi insisté sur le risque que court la capitale Kinshasa à laquelle sont très proches les provinces du grand Bandundu.
"Mais aussi la particularité, n'oubliez pas que Kwamouth, c'est la porte de Kinshasa, Kenge, Mongata, c'est la porte. Ce sont les derniers verrous avant d'atteindre Kinshasa. Ce n'est pas pour rien aussi il y a tous ces désordres ici. Aussi, nous oublions que l'année prochaine nous irons aux élections. Toutes ces questions restent pendantes", a indiqué le gouverneur du Kwango, Jean-Marie Peti Peti.
Les gouverneurs du grand Bandundu sollicitent la création des couloirs sécurisés pour permettre aux Yaka "terrés dans les forêts" de sortir et prendre part au colloque envisagé pour "entendre les deux peuples".
Jonathan Mesa, à Bandundu