Kwamouth: plus de 35 000 personnes se sont déplacés internes et déjà 1400 réfugiés au Congo Brazzaville

Embarquement des présumés auteurs des violences à Kwamouth
Embarquement des présumés auteurs des violences à Kwamouth

La situation sécuritaire et humanitaire dans les provinces du Kwilu et du Mai-Ndombe est toujours inquiétante. Selon les autorités provinciales, plus de 35 000 personnes se sont déplacées depuis les provinces de Maï-Ndombe et Kwilu vers plusieurs localités des mêmes provinces, ainsi que vers les provines voisines de Kwango et Kinshasa. Plus de 1 400 personnes ont également traversé le fleuve Congo pour trouver refuge en République du Congo, ces chiffres sont rapportés par le Coordonnateur humanitaire des Nations unies en République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis qui appelle à la prise de mesures urgentes pour enrayer l’escalade de la violence et apporter une réponse humanitaire d’urgence dans les deux provinces.

La tension a dégénéré depuis fin juillet à Kwamouth dans la province de MaïNdombe. Les violences se sont étendues ensuite à la province voisine du Kwilu. Plusieurs dizaines de morts ont été recensés et des centaines de maisons incendiées.

« La communauté humanitaire est préoccupée par la poursuite de ces violences qui affectent aussi à présent d’autres provinces. Un nombre important de personnes a été contraint de se déplacer et a maintenant besoin d’assistance humanitaire », a déclaré Bruno Lemarquis.

Et d’ajouter:

« J’appelle à la mobilisation des autorités et des acteurs humanitaires, de paix et de développement afin de prendre des mesures qui permettent d’apaiser les tensions et de soulager les souffrances des personnes affectées par les violences (…). Une meilleure compréhension des causes profondes du conflit facilitera également la recherche d’une solution durable et la mise en place ou le soutien à des mécanismes formels et informels de résolution des différends » a-t-il ajouté.

A ce jour, la République démocratique du Congo compte 5,53 millions de personnes déplacées. Les conflits fonciers et intercommunautaires font partie des causes principales de ces déplacements.