Adolphe Muzito est arrivé à Kenge samedi dernier pour des consultations afin de dénicher les causes “profondes” du conflit interethnique entre Teke et Yaka qui a déjà fait plus de 150 morts au territoire de Kwamouth, dans la province de Maï ndombe. Au cours d’un meeting populaire à Kenge, est revenu sur la thèse d'une main noire dans ce conflit.
“Nous devons savoir que ce conflit, nous les peuples Teke, Yaka, il y a des gens derrière ça. Nous devons savoir que notre population est un peuple calme, paisible. Nous avons vécu ensemble dans le cadre de Mai-Ndombe, Kwilu et Kwango, nous demeurons ensemble, nous nous marions, nous ne nous sommes jamais battus, jamais nous nous sommes entretués. Ce qui nous arrive, c'est la peine”, a-t-il indiqué devant la foule.
Il dit commencer à découvrir ceux qui sont derrière ce conflit mais ne peut pas encore témoigner à ce stade avant de parachever les consultations.
“Je commence à découvrir qui sont derrière ça. Mais moi je ne peux pas témoigner. Je suis venu pour recueillir des informations. Ce que j'ai ne suffit pas pour que je puisse témoigner. Je vais échanger avec les notables, les chefs coutumiers du Kwango. Je ne vais pas me limiter ici, j'irai à Popokaba, Kasongolunda, à Feshie, Kahemba, après j'irai au Kwilu pour échanger avec les frères pour découvrir les sources de ce conflit et comment peut-on arriver à la réconciliation”, a-t-il déclaré.
Il s’agit d’un deuxième drame enregistré au Mai-Ndombe après les massacres de Yumbi nés de conflits entre les ethnies Ntende et Nunu en 2018 qui ont fait plus de 500 morts, selon l'ONU.
Jonathan Mesa, à Bandundu