Violences à Kwamouth: les transporteurs ne veulent pas prendre le risque sur la RN17

Carte du territoire de Kwamouth
Carte du territoire de Kwamouth

Dans la province du Kwilu, les agences de transport ont immobilisé leurs véhicules depuis l’annonce mercredi dernier par les autorités provinciales, de la mesure de suspension de trafic sur la RN17 dans son tronçon entre Kinshasa et Bandundu à la suite de la présence des conflits entre les membres des communautés Teke et Yaka qui a déjà fait plus de 30 morts depuis juillet dernier. Jeudi, le reporter de ACTUALITE.CD a constaté que tous les bus étaient en stationnement à Bandundu-ville. 

Un responsable de l'agence Classic Coach interrogé a dit qu'ils “ont l'obligation de protéger leurs clients et les membres de l’équipage”. “Aucune personne ne veut prendre le risque face à ces attaques sur la RN17”, a-t-il ajouté. 

Gaston Makese et Jean-Marc Makese, n’ont pas pu se procurer les billets pour se rendre à Kinshasa. 

“Comme les véhicules ne peuvent pas circuler, nous sommes bloqués”, a confié à notre reporter, Gaston Makese. 

Même constat à l'agence Garage tout terrain (GTT) dont le bureau ne fonctionne pas. Un seul agent est présent pour permettre le retrait des colis arrivés de Kinshasa depuis quelques jours. 

A quelques mètres de ces agences, précisément à la barrière de la police, aucune personne provenant de Bandundu ou de Nganambo ne peut franchir en direction des villages en conflits. Seuls les déplacés fuyant les affrontements qui sont, aussitôt arrivés, soumis au contrôle puis permis de passer. 

Notre reporter a aussi observé un contingent composé d'une vingtaine de militaires en provenance de Bandundu se diriger vers le village Camp Banku où les voyageurs sont tracassés dans les endroits où les Teke ont érigé des barrières. 

Jonathan Mesa à Bandundu