Violences communautaires à Kwamouth: le conseil provincial de la jeunesse de Mai-Ndombe propose l'organisation d'une table ronde

Alors que les violences communautaires se poursuivent dans le territoire de Kwamouth, le conseil provincial de la jeunesse de Mai-Ndombe propose l’organisation d’une table ronde qui mettrait ensemble les organisations des femmes et des jeunes, la société civile, les acteurs politiques, les autorités religieuses et coutumières afin de mettre fin au conflit qui oppose les Teke et les Yaka. 

Les pourparlers de deux jours organisés par une délégation gouvernementale à Kwamouth n'ont pas réuni toutes les parties, selon le conseil des jeunes.

“Les Yaka n’ont pas été consultés lors des pourparlers qui ont eu lieu à Kwamouth. Les autorités sont arrivées, à leur retour, les affrontements se sont poursuivis. Il faut nécessairement une table ronde pour réunir toutes les couches, que ce soit nos frères du Kwango comme de Maï-Ndombe. Nous insistons sur la participation de toutes les couches. La société civile, les leaders des jeunes, les acteurs politiques, les notables de deux provinces et les chefs de terre, il faut que tous soient impliqués de façon qu'ils soient entendus pour que la paix soit restaurée à Kwamouth”, a dit le président du conseil provincial des jeunes de Mai-Ndombe, Dali Moweni. 

Il plaide aussi pour un procès public de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de ces violences.

Les militaires ont arrêté dimanche dernier trois personnes armées citées parmi les auteurs des troubles en cours à Kwamouth. Elles ont été transférées à Kinshasa, selon la gouverneure de Mai-Ndombe, Rita Bola. 

Au total, 30 personnes ont été tuées à ce jour dans les affrontements qui ont opposé les Teke et les Yaka, plus de 200 habitations incendiées dans les différents villages du territoire de Kwamouth.

Jonathan Mesa, à Bandundu