« Notre pays sollicite aussi le soutien de l’Afrique à sa requête de la levée par le Conseil de sécurité de l’ONU de l’embargo injuste qui le frappe en réalité sous le couvert de l’obligation de déclarer au Comité des sanctions ses achats d’armes et munitions ». C’est Christophe Lutundula qui l’a dit au cours de la réunion virtuelle du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine qui s’est tenue ce mercredi.
« Est-il logique, en effet, d’imposer une telle contrainte à un État en guerre que l’on prétend soutenir sans l’affaiblir et lui priver des instruments de sa sécurité et de sa stabilité », a t-il ajouté.
Pour rappel, le pays exportateur d’armes vers la RDC est tenu de notifier au Comité de Sanctions établi par le Conseil de sécurité des Nations unies d’une livraison aux autorités congolaise, sans nécessité de recevoir son approbation.
« Ces notifications permettent de s’assurer que des matériels de guerre acheminés vers la RDC seront bien remis au seul destinataire autorisé, à savoir le Gouvernement de la RDC, et non pas à une milice ou une force déstabilisatrice », expliquait une note de la MONUSCO en mars 2022.
En juin dernier, Georges Nzongola Ntalaja, représentant de la RDC aux Nations-unies, avait officiellement demandé au Conseil de sécurité le retrait total du dispositif de notification préalable exigé par le Comité des sanctions concernant la RDC.
Cette disposition, « vieille de plus de 14 ans », étant, selon lui, devenue « complètement obsolète ». « Les groupes armés qui massacrent la population congolaise ne sont même pas affectés par cette mesure ».