Mai-Ndombe: rentrée scolaire hypothétique à Kwamouth, des écoles incendiées et des enfants déplacés

Mai-Ndombe
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La rentrée scolaire prévue le 5 septembre au pays reste hypothétique au territoire de Kwamouth, dans la province de Mai-Ndombe au regard des conséquences causées par les violences communautaires entre les Teke et les Yaka. Les élèves de ce territoire risquent de ne pas reprendre le chemin de l'école car plusieurs écoles ont été incendiées et de nombreux enfants ont fui les affrontements qui ont fait près de 30 morts. 

Les élèves déplacés sont notamment accueillis au territoire de Bolobo voisin, à Bandundu-Ville, à Kinshasa, voire au Congo Brazzaville.  

Le ministre provincial de l'EPST, Amboise Nkele invite à cet effet, le gouvernement central à reconstruire les écoles endommagées et prendre en compte le retard qui sera causé par le processus de retour des familles déplacées. 

“La situation de Kwamouth est préoccupante. Les informations à notre possession révèlent que la population est en exil. Il y a un groupe qui est allé jusqu'aux territoires de Yumbi, Bolobo, et il y en a d'autres qui ont traversé au Congo Brazzaville. Le fait que la rentrée soit prévue le 5 septembre, c'est tout un problème, parce qu'il nous reste pratiquement moins de 2 semaines. Tout le monde connaît la situation de Kwamouth, la rentrée sera un peu tardive. Il y a des écoles qui sont incendiées, comme la population est en déplacement, quand elle sera de retour pour construire ne fût-ce que les hangars? C'est ce qui nous préoccupe”, a expliqué à ACTUALITE.CD le ministre provincial de l'EPST de Mai-Ndombe, Amboise Nkele. 

Il a promis d'échanger avec sa hiérarchie à Kinshasa autour de la situation de Kwamouth. “Le Gouvernement central doit s'en occuper, prendre en charge pour qu'on reconstruise les écoles qui sont incendiées. Comment ces enfants vont-ils étudier ? Et quand vont-ils débuter, il faut l'implication du gouvernement central”, a-t-il dit. 

Plus de 5000 personnes dont plusieurs enfants ont été accueillis au territoire de Bolobo, selon les autorités locales. Au moins 20 personnes déplacées parmi lesquelles des blessées sont prises en charge à Bolobo. Depuis le début des violences en juillet, au moins 28 personnes ont été tuées et plus de 240 maisons incendiées, selon le bilan officiel. 

Jonathan MESA, à Bandundu