RDC-Kwamouth: au moins 15 personnes tuées vendredi

Des traces de sang dans une maison attaquée par les ADF à Beni
Des traces de sang dans une maison attaquée par les ADF à Beni

Le bilan des affrontements vendredi 19 août entre les Teke et Yaka a été revu à la hausse. Au moins 15 personnes ont été tuées au village Masiakwa, selon les sources de ACTUALITE.CD. Parmi les victimes figurent le chef du village et son épouse qui ont été décapités. 

“Le bilan est de 15 morts, 8 Teke et 7 Yaka. Ils promettent encore de revenir pour la deuxième attaque. Une grande partie de la population a traversé à Lediba”, a dit à ACTUALITE.CD Martin Suta, vice-président de la société civile de Kwamouth. 

Le secrétaire du groupement Bateke sud, Patrick Ekumba indique que des actes de pillage ont été commis à Masiakwa où tout est détruit. 

“Ils ont saccagé nos villages, plus de six villages et le chef-lieu du groupement. Ils ont tout détruit et pillé. Ils ont pillé des biens, des vaches, des moutons. Surtout à Masiakwa, ils ont pillé toutes les boutiques, des pharmacies et même de l'argent dans les maisons de la population”, a-t-il indiqué. 

Le village Masiakwa était en feu depuis les premières heures du vendredi dernier. Le chef du village et sa femme ont été les premières victimes. La gouverneure de Mai-Ndombe, Rita Bola et les autres membres du comité provincial de sécurité sont annoncés à Kwamouth dimanche pour tenter de rétablir la paix. 

Le gouvernement central a annoncé qu’une mission sera diligentée à Kwamouth “pour faire l'état des lieux de la situation sécuritaire et humanitaire en vue de prendre des mesures supplémentaires qui s'imposent”.

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Contexte

La cause de ce conflit était au départ le désaccord sur les redevances coutumières notamment sur la quantité de tribut à verser aux autorités locales Teke par les non originaires qui sont les Yaka. Ensuite, les Yaka ont accusé les Teke de leur imposer le renouvellement après 5 ans, des contrats de vente des espaces forestiers déjà acquis auprès des  autorités locales. Ce que les Teke ne reconnaissent pas, ils accusent à leur tour les Yaka d'avoir installé des chefs coutumiers en remplacement des autochtones Teke dans certains villages en recourant aux armes.

Jonathan MESA, à Bandundu