La paroisse Notre Dame de Lourdes à la colline Mbuya Charles, située à quelques kilomètres du centre-ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, a complètement été brûlée dans la matinée de ce lundi 1er août. D’après le curé de cette paroisse, le révérend père Gérard Tengatenga, le feu à l’origine de l’incendie a été attisé par des personnes non autrement identifiées.
A ACTUALITE.CD, le père Gérard dont la cure (habitation) se trouve à quelques mètres de l’église, fait savoir qu’il a lui-même été alerté par le sacristain de la paroisse (la personne qui gère la sacristie : compartiment de l’église où sont notamment gardés les objets et les vêtements liturgiques).
« Ce matin comme d'habitude, la messe commence à 6h30. Moi, à 6h00, je me dirige vers la grotte pour réciter le chapelet. C’est alors que je vois le sacristain venir derrière moi pour me dire qu’il y a le feu dans l'église. Nous nous sommes rendus là-bas rapidement. On a essayé d'ouvrir la porte de la sacristie et la porte était déjà ouverte. Mais on ne pouvait pas entrer puisqu'il y avait déjà le feu », a-t-il raconté à ACTUALITE.CD.
Et de poursuivre :
« Je me suis débattu pour aller chercher le tabernacle (armoire où sont conservées les hosties, communions ndlr) afin de le faire sortir mais en vain. Les jeunes sont venus, nous avons forcé les portes du devant mais il n'y avait pas moyen d'entrer parce que le feu envahissait déjà toute l'église. Et après, nous avons trouvé le tabernacle dans la brousse brûlée à 50 mètres de la sacristie ».
Le curé note que la veille soit le dimanche 31 juillet, tout était calme et rien ne pouvait présager un tel drame aux petites heures du matin : « Hier dimanche, nous avons célébré la messe. Il y a eu des serments de baptême et la première communion. Tous, nous étions dans la joie ».
Les conséquences sont graves. Aucun objet n’a pu être récupéré, tout est parti en fumée.
Cet autre incendie vient s’ajouter à une série d’actions de sabotage dont sont victimes les paroisses du grand Kasaï.
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Marie-Jeanne Molly Mupela, à Mbuji-Mayi